C’était elle, et moi.

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la perte d’un être cher, aussi douloureuse soit-elle est toujours inévitable.
Pour moi, elle était la personne la plus importante. Comme un phare dans la nuit, comme une luciole là pour m’éclairer quand j’avais un peu trop peur du noir, comme une étoile qui veillerait sur moi. Quand je ne me sentait pas bien, ou que j’avais mal, il me suffisait de lui envoyer quelques mot, et même sans réponse de sa part, elle me réchauffait un peu le coeur, parce que je savais qu’elle me lisait, et ça me réconfortait quelque part.
Un ou deux jours sans messages de sa part me mettait souvent dans un spleen récurant qui me plombait systématiquement le moral.
Et des jours avec ses longs messages, totalement dénué de sens pour d’autres, me donnaient eux, souvent la tête dans un petit nuage, et le sourie jusqu’aux oreilles.
C’était comme si j’avais été amoureuse d’elle, mais sans le côté amoureuse.
Le coeur qui bat fort quand je pense à elle, l’excitation de recevoir de ses nouvelles, la joie de lui envoyer un petite message, le soulagement de pouvoir lui parler de tout mon saoul lorsqu’en fin de semaine elle rentrai chez elle et que nos moyens de communications n’étaient plus restreint à un petit écran de téléphone portable.
je n’avais aucun désir pour elle, elle était juste une amie, mais une amie que j’aimais de tout mon coeur, L’AMIE qui était LA PLUS IMPORTANTE.
Comment définir une relation si particulière, une relation de complicité, basé sur une entente et une compréhension l’une de l’autre quasiment parfaite?
j’avais passé deux ans à échanger presque chaque jours sans exception, des mots, avec elle.
Nous étions totalement sur la même longueur d’onde, et nous ne cessions, plus le temps passait, de nous apprécier d’avantage.
Seulement, jamais encore le moment fatidique de nous rencontrer, en vrai, même plus, en chair et en os, n’était encore arrivé avant ces deux longue années.
Deux ans, c’est long, et à la fois, tellement cours. Cours car j’avais l’impression de la connaitre depuis toujours, alors qu’en réalité, notre rencontre n’était que le fruit d’un probable destin qui nous avait poussé l’une sur l’autre.
Bon elle avait sept ans de moins que moi, et sept ans, dans une société comme la notre, quand on est à peine adulte, ou encore adolescent, ça constitue une certaine barrière. Mais avec nous, on s’en fichait, on ne les voyait pas ces sept années, elle étaient comme un voile inexistant.
Je la trouvais d’ailleurs si mature, si intelligente, si avancé pour son age, que j’oubliais presque toute cette histoire de différence d’age.
Pourtant, quand on c’était rencontré, un os, pour illustrer cette expression de la chair et de l’os, nous était tombé dessus. Et même, probablement plus sur elle que sur moi.
j’avais bien remarqué que c’était différent, et pas forcément dans le bon sens du terme.
Cinq petits jours à peine avait mis comme des siècles d’écarts entre nous, du moins, c’était l’impression que j’en avait.
Depuis cette satané confrontation entre son corps et le mien, tout allait mal.
Et le pire restait sans doute dans le fait que je n’avais aucune idée de ce qui avait pu foirer dans ce nous que nous avions créé.
Mais le fait était que depuis cet événement, plus rien n’était comme avant, et que j’en pâtissait bien trop que ce que j’en aurais voulu
Elle me manquait terriblement, et compter les jours sans mots de sa part m’en aurait presque fait pleurer si je ne savais pas retenir mes larmes.
J’avais un vide au fond de moi qui ne cesse de me tourmenter, et qui ne voulais pas se remplir.
Je ne savais comment faire pour faire taire ce sentiment qui me mettait au fond du trou, puisqu’en temps normal, quand il m’arrivais des misères de ce genre, c’était vers elle que je me tournais. Pas besoin de lui dire que j’allais mal, parce qu’elle le savais avant que je lui en parle. Et pas besoin de parler de ce qui n’allait pas, parce que sa seul présence suffisait à ce que j’aille mieux.
Mais sa présence, comment pouvais-je faire?
J’avais bien entendu essayer de lui en parler, et elle avait, reconnu qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, et on avait convenu d’un genre de trêve. Mettre les problèmes de côté pour faire comme s’il n’existaient pas paraissait la solution, la plus facile. Alors j’avais dis oui, pour ne pas qu’elle parte un peu plus loin qu’elle ne l’était déjà. Mais ça n’avait fait presque que empirer les choses. Je recevait un ou deux message d’elle par semaines, et il étaient tellement plat, que je n’arrivais même pas à m’en réjouir. Quand à nos conversation du week end sur l’ordinateur, c’était encore pire puisqu’elles étaient casi inexistantes. Une dizaine de mots envoyé à la volé sans plus de fioritures.
j’avais déjà fait plusieurs pas vers elle, sans succès, et je ne voulais pas en faire trop de peur de l’étouffer et que ce soit encore pire. Alors j’attendais, dans l’expectative qu’elle se réveillerai peut être un jours et qu’elle se dise  »mais putain pourquoi ça se passe comme ça!? Il faut qu’on fasse quelque chose, c’est mon alter ego, et je l’aime plus que tout » Mais rien ne venait, et plus le temps passait plus je perdais des petits morceau d’elle, et plus j’avais mal. Mon coeur se serrait un peu trop à chaque fois que je pensais à elle, et je pensais à elle un peu trop souvent.

Alors, incapable de savoir quoi faire pour dénouer cette situation, je restais bloqué, dans une spirale qui n’avait sans doute pas l’intention de me tirer vers le haut.

déboires nocturnes et fantasques

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  Pathétique, c’était tellement pathétique. Je me retrouvais là, allongé dans mon lit, à essayer d’occuper mon esprit à autre chose qu’à ce mec qui le hantait. Ce mec que je ne connaissais que depuis sept putains de jours, et qui refusait de quitter mes pensées.

D’accord, je devais admettre qu’il avait quelques petits trucs spéciaux qui faisaient que je craquais totalement sur lui, comme je n’avais jamais craqué aussi vite sur quelqu’un d’autre avant, mais tout de même ; sept jours !

Une conversation par message de deux jours puis une conversation téléphonique de trois bonne heures, m’avaient suffi pour voir qu’il n’était pas comme tous les autres et que notre entente ne s’arrêterait pas à de simples échanges basiques et banaux.

Tout d’abord il faut savoir qu’il maniait les mots de manière à vous rendre toute chose, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral. Ensuite, ajouter à ça une voix suave à vous en faire tremper votre petite culotte en trente seconde top-chrono, et vous étiez servie. Un vrai régal de connaissance, d’histoires, de rire, d’excitation, et de complicité.

Dieu sait (nan réellement ?) que je ne suis pas du genre à m’emballer à la moindre occasion, et que la première personne que je rencontre n’a pas souvent grâce à mes yeux. Mon caractère fuyant, et ma manie de rester seule en bonne asociale, prend souvent le dessus. Mais avec lui, impossible de résister. Echange de numéro de téléphone en deux en trois mouvement, petits mots charnels et envieux à la volé, et une envie de l’autre clairement exprimé par des silences, des hochements de tête positifs, et des phrases subtiles et sensuelles.

Une philosophie de vie partagée, des confidences presque faites sur l’oreiller, c’est comme ça que notre relation avait commencé.

Je savais bien entendu d’emblée, qu’elle allait être compliqué, passionnée et que j’e tomberais sans doute raide dingue amoureuse de lui, mais bizarrement, à part cet agacement bien ressentit dans ma poitrine qui me faisait savoir que cet homme avait un peu trop d’emprise sur moi, ça ne me faisait pas peur. De toute façon, mes anciennes relations c’étaient pour le peu que j’en avais eu, tellement mal déroulés, ou avaient été tellement étranges, que faire dans le pire, n’était pas une option. Je préférais donc laisser le vent me porter peut-importe où il me déposerait.

En bon physicien de base qu’il était, il ne croyait pas aux sentiments. Du moins pas tel qu’on les décrit tous. Pour lui, tout ça, n’étaient que réactions chimiques psychiques et corporelles. On avait certes prouvé que son point de vue était avéré par plusieurs fois, mais jusqu’ici, je n’avais encore jamais croisé personne qui en était autant persuadé. Cette manière de penser, lui permettait cependant de prendre la vie par le côté épicurien. Ce qui lui plaisait et ce qui venait à lui, il le prenait, parce qu’il savait que ça le comblerait. Une ancienne relation amoureuse lui avait-elle laissé un arrière-gout amère sur la langue, (qu’il m’a dite être habille pour certaines choses…) au point qu’il en avait banni l’amour passionnel et sentimentale de son vocabulaire ? Ou alors était-ce le point de vue qu’il avait toujours adopté face à ce genre de situation ?

L’un comme l’autre aurait sans doute été triste, mais à moi, il m’apportait plutôt ce genre de petit truc en plus, qui faisait que j’étais attirée par lui.

Passer des heures à refaire le monde en sa compagnie, à écouter sa voix suave me murmurer des histoires sur le monde m’avait galvanisé, et j’étais pratiquement sur que mes discours enflammés sur la manière dont j’abordais la vie lui avait fait ressentir le même genre d’effets.

Mais bizarrement, ou peut–être l’inverse en réalité, je n’avais eu aucune nouvelle de lui durant tout le week-end.

En bonne questionneuse que j’étais, j’avais envisagé milles possibilités, qui me trottaient dans la tête comme une pendule qui n’aurait pas vu se stopper, même une fois la pile épuisée.

La proposition qui me vint en premier consistait à ce petit jeu personnel que les hommes aimaient bien mettre en pratique. Faire languir l’autre pour être sûr d’avoir sa total concentration et ce genre d’absolution qu’on les femmes lorsqu’elles sont folles d’une autre personne.

Mai après une certain réflexion, je m’étais mise dans la situation inverse, et avait repensé à ce que moi, je faisais à toutes ses personnes qui venaient me parler. Ce silence (aussi court soit-il si on considère une vie entière) aurait-il pu être dû à un essoufflement ou à une flemmardise de conversation ? Chose qui je dois l’avouer, me prenait souvent avec les gens que je rencontrais.

Je ne m’y attardais cependant pas vraiment, ayant à la même secondes plusieurs autres hypothèses en tête.

Peut-être était-il tout simplement occupé avec une autre conquête qu’il aurait prévu de voir ce week-end ci. Dur dur d’annoncer à une fille qui vous plait que vous allez passer le week-end avec une autre, et dur dur de parler avec une fille qui vous plait alors que vous passez le week-end en compagnie d’une autre. Ou d’un autre. Oui bien entendu, il était de ce genre bisexuel, ou plutôt pansexuel, qui ne regardait pas les genres, mais qui d’après ses dires, et son expérience, savaient que sexuellement parlant, on s’entendait toujours bien avec les gens qui partageaient vos propres idées et votre philosophie de vie. Quoi qu’il en soit, étrangement, l’un comme l’autre, ne me gênait pas. Qu’il passe son week-end avec un autre ou une autre n’était pas pour moi une source de conflit ou de désespoir jaloux.

Ce qui me fit, à l’instant précis où e le pensais, réaliser que ma jalousie était encore moins forte que ce que je l’imaginais. Ce qui en fin de compte était plutôt arrangeant. La jalousie était souvent le booster d’une vie rongée par les problèmes.

Après cette hypothèse, je prenais celle de la perte ou de l’égarement du portable dans un endroit improbable. Cette dernière supposition m’arrivant souvent, je ne pouvais aisément que comprendre que les autres aussi s’en arrangeaient également.

Il restait la solution du ‘‘peut être qu’il ne me trouve plus si intéressante que ça après tout’’ Mais celle-ci, je ne faisais que la survoler. Non pas que je me jette des fleurs, mais je ne l’imaginais pas du genre cruel à me dire toutes ses choses, puis à me délaisser sans aucunes nouvelles. Trop franc et trop cru dans tous les propos dont il m’avait fait part, pour ne pas me le dire cash, c’était une évidence.

La petite qui m’avait échappée consistait en une simple envie de rester seul sans parler. Ce qui m’arrivait là aussi assez régulièrement. Faire la morte est surement l’un de mes jeux préférés. Peut-être que lui aussi aimait jouer à ça, à la manière dont il aimait, comme moi également, jouer au caméléon avec les personnes qu’ils rencontrait ou qu’il côtoyait.

En réalité, je crois que penser à toutes ses hypothèses m’avait en quelque sortit de cette obsession qui semblait me hanter. Bien que cela fusse paradoxale puisque c’était en pensant à lui qui j’avais arrêté de le faire.

La suite s’écrirait sans doute au prochain épisode de cet énigmatique et intriguant jeune homme.

Dangereuse nourriture (Première Partie)

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Prologue

Louice, était accroupit aux dessus d’un homme étendu à même le sol, dans une sombre ruelle. Il avait des pupilles marrons, éclaboussées de tâches jaunes, et il passait négligemment sa main, maculée de sang, dans ces cheveux courts bruns, et hérissés sur sa tête ; leur donnant une légère teinte carmin ajoutant au côté flamboyant que des reflets cuivrés lui procuraient. Le vieux lampadaire de la rue qui ne cessait de s’éteindre et de se rallumer rendait la moment un peu plus glauque et que si ça avait été une simple scène de meurtre. Mais ce n’était pas pour déplaire à Démetria qui aimait se faire entourer par ce manteau de lugubre obscurité.

Tapie là, dans ce petite coin noir, elle effectuait sa première rencontre avec lui. C’était la première fois qu’elle le vis vu à l’œuvre, la première fois que ces petites mains aux taches de rousseur presque invisibles s’étaient affairées dans toute cette hémoglobine encore fraîche et rougeoyante.

Et c’était aussi à ce moment précis, qu’elle avait su ; su ce qu’elle était, et même mieux ; su qui elle allait inévitablement devenir.

Premier chapitre

Il parait qu’à ma naissance, on m’a mise sous couveuse pendant plusieurs mois parce que je refusais de m’alimenter, régurgitant systématiquement le lait qu’on me donnait. Comme une sorte de mécanisme interne qui m’empêchait d’assimiler la nourriture dans mon corps.

J’avais donc été nourrie par perfusion, et bien que je continuais régulièrement à rendre, comme si j’avais été une femme enceinte qui se retrouvait prise de nausées à toute heure de la journée, ma santé n’était pas en danger puisque je me développais normalement. Les médecins bien que septique quand à ce miracle de la vie qui me faisait justement vivre, avaient décidés, non sans mal, de me sortir de cette boite en verre qui était censé me préservé du monde extérieur.

Ma mère était morte en couche, faisant de moi, une petite orpheline. Je ne connaissais d’elle que très peu de choses, toutes colportées par certaines conversations que j’avais entendues au détour d’un couloir.

Pour mon père, c’était un peu plus compliqué puisque je détenais encore moins d’information sur lui que je n’en avais sur ma mère.

Dans ma tête mon père était un dealeur, ou un pauvre type mort dans un caniveau suite à un règlement de compte, ou à une overdose. Enfin, c’est surtout ce que j’en déduisais par rapports aux rumeurs et aux chuchotements un peu trop indiscrets que j’avais surpris, concernant la vie et les fréquentations de ma mère.

En tant que pupille de la nation, j’avais été placé dans un orphelinat.

Enfin, orphelinat est un bien grand mot pour l’endroit où j’ai passé mes 14 premières années.

On aurait plutôt dis un vieux taudis tout délabré, bon à garder des junkies ou des SDF.

Mais c’était ma maison, presque la seule vraie maison que je n’ai jamais eu d’ailleurs.

Deuxième chapitre

Résumons la situation.

Je me trouve dans une morgue, à cheval au-dessus d’un corps rangé dans un de ces tiroirs réfrigérés, et je suis en train de sucer un bout de côte, prélevée sur le dit cadavre que mon fessier occupe, la bouche barbouillée de sang coagulé, les yeux grands ouvert tels deux orbites géantes, fixées sur l’encadrement d’une porte, dans lequel se trouve un homme en blouse verte pâle, qui, lui aussi arbore le même genre de regard de merlan frit.

Et merde.

On peut donc en déduire que je suis dans de beau draps.

C’est ce jour-là que j’ai commis mon premier meurtre.

Je ne voyais de toute façon pas bien comment j’aurais pu expliquer la situation à qui que ce soit, sans écoper de la mention ‘’cette fille est tarée, enfermez là ou condamnez là à mort pour violation de corps trépassés’’

J’avais donc réagis dans les dix secondes, et m’étais jeté sur ce pauvre médecin, lui sectionnant la jugulaire avec mes dents qui étaient, à force de déchiquetage de corps intensif, conditionnées pour ça. Un jet de sang m’avait éclaboussé au visage, se mélangeant à celui du mort que j’avais ingéré quelques minutes auparavant.

Un beau tableau de film d’horreur, qui avait été pour moi le premier d’une longue liste.

J’avais tout de même, tant bien que mal essayé de savourer ma victoire dans cette mission de nutrition, alors que je n’étais encore qu’une fillette de dix ans.

Restructuration

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J’ai l’honneur de vous annoncer qu’après une longue période un peu déprimante pour moi, et vide de nouvelles pour vous, je suis en train de reprendre une par une, toutes mes histoire, pour les restructurer, corriger, et améliorer. Bien entendu je le fait petit à petit, et lentement pour que, je réussisse justement à faire quelque chose de vraiment bien, et que je puisse repartir sur de nouvelles bases.

J’espère donc que suite à ceci, le gout d’écrire et de continuer ce que j’avais entreprit ici me reviendra.

Sur ce, à, je l’espère, très bientôt.

Joyeux anniversaire!

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Les amis, aujourd’hui le blog a un an!

Si c’est pas magnifique ça!

Bon d’accord, je sais bien que je ne suis pas régulière dans mes postes, et que vous devez certainement attendre des suites (ce qui est en cours, j’ai récemment repris l’écriture après m’être remise de la perte de tous mes récites) mais je peux dire que moi, je suis fière, parce que mine de rien, il a quand même au moins tenu un an ce blog!

Merci à tous ceux qui sont un jour passé lire un peu ce que je faisais, et merci aux autres, qui lisent toutes mes histoires (en particulier Moanh qui est ma plus fidèle lectrice 😉 sans elle, ces histories n’auraient sans doute jamais vu le jour ).

A très bientôt pour de nouvelles histoires!

Neyall

Info Octobre

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C’est avec un plaisir non feint que je vous annonce que mon ordi à planté il y a deux semaine et que je viens seulement de le récupérer. Il me semble aussi assez important de préciser que j’ai du changer de disque dur, et que l’ancien est actuellement mort, de chez mort.
Conclusion : tout a été perdu.
J’avais la suite de  »ces grains de café » entièrement écrite, ainsi que beaucoup d’autres suites, donc presque deux chapitres d’avance sur  »Situation particulière ».
Donc honnêtement je pense que je vais pas mal galérer à vous sortir une suite, je m’en excuse, mais ça m’a foutu un coup un moral cette histoire.
Sur ce, à très bientôt je l’espère!

Indomptable situation

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-Alors, pas trop déçut?
-Déçut? lui demandais-je incrédule. Non bien sur que non je ne suis pas déçut. Absolument pas déçut.
Petit sourire timide, et joues qui rougissent pendant qu’il tire sur sa cigarette et qu’il expire lentement la fumée qu’il vient tout juste d’avaler.
-Et… toi? Lui demandais-je peu sur de moi.
Autre petit sourire timide de ma part, et grand sourire fourbe de la sienne.
-A non, ça pas déçut.
Silence un peu embarrassant.
Il jette sa cigarette.
-Tu veux que que je te montre à quel point je ne suis pas déçut?
Je baisse la tête gênée. Il la relève en me prenant doucement pas le menton avec un regard de miel.
Je rougis. Vraiment beaucoup, et mes joues se crispent.
Il approche ses lèvres des miennes et pose un baiser sur celles-ci.
Mes résistances sont bien faibles puisque je cède presque dans l’immédiat lui rendant son baiser.
Je sens son onde de désir percuter mon corps de plein fouet.

Le baiser s’intensifie, mes mains se placent dans se nuque et j’appuie ses lèvres plus fortement contre les miennes. Sa langue s’engouffre à l’intérieur de ma bouche.
Nouvelle onde de désir, mais de ma part cette fois-ci. Elle me prend au tripes et intensifie ma faim de lui.
Cette fois c’est sur, j’ai terriblement envie de lui, et affreusement envie que ce baiser ne s’arrête pas.
Je sais que ce que je fais, je ne devrait pas le faire. Pourtant, à cette instant précis, la seule chose à laquelle je pense, c’est me presser contre lui.
Ce que je fais donc en toute hâte. Je sens son corps réagir et son érection qu’il essayais probablement, tant bien que mal, de dissimuler, n’a plus aucun secret pour moi, là, toute collée contre mon anatomie. Je le sens gêné, mais je n’en tiens pas rigueur, passant une jambe autour de lui, à la manière d’une mente religieuse voulant renfermé sa prise sur sa proie.

Il ne faut pas croire que mon partenaire n’est pas consentant, et que c’est lui qui se laisse entraîner dans cette spirale de désir, bien au contraire, c’est plutôt moi qui, bien que j’en ai totalement conscience, et bien plus qu’envie, m’y laisse aspiré comme une noyée.

Et alors que ses mains s’insinuent lentement au dessous de ma robe, qu’il remonte doucement pour caresser ma cuisse, je ressent de plus en plus cette bulle de luxure se former en nous et autour de nous. Comme une énorme boule qui gonfle dans mon ventre, pour finir par se diffuser dans mes membres, puis hors de moi, happant sur son passage mon amant, l’entraînant dans se tourbillon d’envies indécentes.

Après quelques minutes de danse endiablée avec nos lèvres et nos langues, nous nous écartâmes poliment, sentant le point de non retour trop proche. Point de non retour qu’il était bien entendu hors de question de franchir. Surtout là, dehors, sur la terrasse de ma maison.

-On vas monter hein. Dis-je un peu dans le flou, et sonné par la monté de désir de d’adrénaline que mon invité me procurait.

Il se contenta d’acquiescer.

Une fois en haut, dans ma chambre tout irait mieux. Il suffisait simplement qu’il ne me touche pas, et je resterai maître de moi, et décente.

Une fois dans ma chambre, nous allions dormir, bien tranquillement, lui dans le lit que je lui avais préparé à côté du mien, et moi, bien sagement dans le mien.

Mais qu’est-ce que j’avais été naïve à ce moment là de penser, rien qu’une seconde, que la chambre allait stopper cette luxure qui avait l’air de toucher tous les pores mutuels de notre peau et de notre cerveau.

Eve (prologue)

Prologue

 

 

J’ai toujours pensé que mes ruptures se passaient mal. Pas plus mal que chez certains, bien entendu, mais tout de même mal.
Ma première expérience de rupture à été assez folklorique.
Vous savez, un peu comme dans ses feuilletons,  »trahison, romance, suspense… meurtre? » Non tout de même, n’allons pas jusque là, les trois premiers mots suffirons.

J’avais quelque chose comme quinze ans, ou peut être seize, et j’étais tombé amoureuse du mec qui les attire toutes. On le connait tous ce mec. Celui qui est le plus beau du lycée, sportif, avec des tablettes de chocolat en béton, une sourire colgate, et qui se ramasse toujours les meilleures notes de sa classe.
Notre romance n’a pas été très longue si je me souviens bien. A peine trois mois ou quelque chose dans le genre. Trois mois où j’en étais tellement amoureuse que ça m’en aveuglait. Tellement aveugle que je n’avais pas vu cette petite pétasse de Morine lui tourner autour, et s’envoyer en l’air avec lui tous les jeudi soirs après son entrainement de Volley. Ni d’ailleurs cette petite connasse de Jessica qui elle le faisait les mardi soirs après son footing.

Heureusement pour moi, je n’avais pas cédé à ses avances et toujours refusé de me laisser entraîner dans son lit. Je lui disais tout le temps que je n’étais pas prête et des âneries de ce genre, alors que, l’année d’avant, en colonie de vacance, j’avais sauté le pas avec mon animateur qui était tellement sexy. Oui oui je sais, on pourrait me comparer à une petite salope moi aussi, mais il n’avait que quatre ans de plus que moi, et était à tomber par terre. Et puis c’étais juste histoire de voir ce que ça donnait, de préférence avec quelqu’un de plus âgé que moi, pour qu’il me montre comment bien faire, et que lors du jour J, je ne me retrouve pas comme une cruche effarouchée. Un peu comme un grand frère qui vous donnerait des cours.

Je me souviens encore, nous étions dans sa toute petite tente, tous les autres dormaient, et il me plaquait la tête dans son giron pour que je ne hurle pas mon plaisir, et par ce fait réveille les autres. Pour une première fois, ça avait été plutôt pas mal. Surtout pour une première fois alors que je me trouvais dans un camps de vacances catholique. Le lendemain matin, lorsqu’on nous avait emmené faire la prière du dimanche, j’avais faillit m’étrangler de rire en entendant le sermon du curé. Une truc qui parlait de brebis égarées qui s’étaient retrouvées entraînées dans les filets d’un loup mal-attentionné. La brebis censé représenter ma petite personne, et le loup, mon si charmant animateur qui m’avait quelques heures auparavant défloré. Deux fois dans la même nuit en plus de ça. A ce demander ce qu’un moniteur de camp de vacance religieux fabriquait avec des capotes sur lui. M’enfin ne spéculons pas sur lui, disons plutôt que sur le moment, ça avait été une aubaine ces préservatifs.

Pour en revenir à mon premier petit ami, je me sentais bien avec lui, mais étrangement, je n’avais pas envie de réitérer le côté  »plaisir des sens » en sa compagnie. Peut être parce qu’il se retrouvait être mon premier vrai petit ami. Vous savez, celui où vous ne faites pas que lui tenir la main dans la cours de récré. Non, celui-là, c’était celui que vous embrassez comme une damnée, qui éclipse tout sur son passage, et celui à qui vous pensez jours et nuits. Alors il avait le droit aux fameuses excuses qu’ont toutes les filles quand elle ne veulent pas passer à la casserole pour la première fois avec un garçon. Et après coup , je m’étais dis que j’avais drôlement bien fait.

Ce qui m’avais mi la puce à l’oreille -sur le fait que quelque chose clochait- c’était le ricanement de ses bouffons de copains à chaque fois que j’étais dans les parages, près d’une des deux autres greluches qu’il se tapait dans mon dos. Plus tard, j’avais de temps à autres, entraperçut quelques petites œillades entres mon bien aimé et les deux autres. Tout c’était accéléré en cris, pleur et bagarre de fille quand j’avais voulus lui faire une surprise en le récupérant un jeudi soir, et que je l’avais retrouver sur l’autre, qui se trouvait, elle, assise sur le lavabo, en train de se faire pilonner. Par mon petit ami, bien entendu. Suite à quoi, je m’étais retrouvée avec un œil au beurre-noire, une grosse trace de griffure, des ongles de mademoiselle la grognasse, sur la joue. Et l’autre, derrière, qui essayais de calmer le jeu avec des  »Les filles arrêtez, on va discuter calmement de ça » il avait même osé un  »Mon amour » et s’était pris un coup de pied dans les couilles, bien placé, de ma part. Par la suite, je me suis retrouvée avec des confidences de la part de proches de mon ex, me révélant la vérité sur ses activités  »extra-moi ».

Après ça, j’ai eu le droit à deux années de lycée avec lui dans les parages, et tous les autres me désignant comme la fille débile qui était cocu par Alexandre Paquera. Un vrai bonheur pour moi, vous pensez bien.

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Une nouvelle histoire, qui trône dans ma tête depuis quelque chose comme huit mois, et que j’arrive enfin à commencer. La suite des autres ( notamment Douce Dégringolade et Ces grains de Café) ne sont pas loin. Mais par soucis avec mon ordinateur et autre, je galère à vous les finir et à vous les poster.

Et sinon elles vous inspire quoi ma nouvelle histoire? Dites moi tout!

Douce dégringolade (partie 2/3)

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Il s’écarta en ouvrant de grands yeux ahuris.

‘‘Wow Gaby, qu’est-ce que tu fou là ?’’

Je lui tirais une tête à la ‘‘ça se voit pas ? Je t’emballe’’

Il leva son bras pour se gratter l’arrière de la tête l’air confus alors que moi, je ne me gênais pas pour le reluquer.

Je soupirais.

‘‘Bon, je ne vais pas te faire un dessin’’ Dis-je en me rapprochant de lui, sa mine de petit gamin perdu m’attirant ‘‘J’ai.envie.de.toi’’ Débitais-je en le regardant droit dans les yeux, une lueur de défit planté dedans.

Un rire de stresse s’échappa de ses lèvres appétissantes.

‘‘Tu heu… Pardon ?’’

Je me rapprochais encore et collais presque mon nez au sien tout en lui soufflant sur ses lèvres un petit ‘‘Maintenant’’ ferme qui ne laissait aucun doute quant à ce que je voulais faire avec lui, comme  s’il n’avait prononcé aucun mot juste avant.

Je m’emparais encore une fois de ses lèvres en posant les miennes sur les siennes. Une caresse douce et aérienne.

Caïn ne bougea pas d’un pouce.

Je me ré-écartais et me décidais à éclairer ses pensées du pourquoi du comment de cette petit visite nocturne en mode aguicheur.

‘‘J’ai fait un rêve. De toi. Et moi. Tous les deux nus, dans un lit en train de faire l’amour comme deux Adonis. Je me suis dis que mettre l’idée en pratique serait un bon plan.’’

Il ne bougea plus pendant quelques secondes avant de réagir.

‘‘Non mais tu ne peux pas débarquer dans ma chambre comme ça en plein milieu de la nuit et me sortir ça ! Tu es encore sous l’emprise de l’alcool, ce n’est pas possible.’’

‘‘Peut être que je ne peux pas, mais toujours est-il que je le fait’’ Répliquais-je un peu vexé. ‘‘Et crois-moi, l’alcool n’y est pour rien.’’

‘‘Te vexe pas’’ Me dit-il voyant probablement qu’il m’avait un peu froissé suite à ce refus ‘‘Je ne dis pas que tu ne me plais pas ou autre hein, mais bon, ce genre de chose ne se fait juste pas’’

‘‘Et si moi j’ai envie de le faire’’ Lui demandai-je avec mon air canaille.

‘‘Ecoute, c’est juste hors de question, rien que parce que chez toi tu as un petit ami qui t’attend bien sagement, tu t’en souviens, il s’appelle Yllias !’’ Essaya-t-il de me raisonner.

Je baissais la tête, conscient que ce que je voulais faire était mal. Tellement mal… Puis me ravisait en transformant cette douleur et ce sentiment de culpabilité en autre chose.

‘‘Putain mais tu crois que je ne le sais pas ? Merde Caïn, tu me prends pour qui ? Je suis pas con, je sais que j’ai le mec le plus adorable de la terre et que je ne le mérite pas ! Mais merde, tu sais pas ce que c’est pour moi, c’est juste impossible. J’ai essayé, je te jure que j’ai essayé, mais je n’en suis pas capable, je ne peux pas rester fidèle, je deviens taré, sinon !’’ Je relevais la tête pour le regarder , bien dans les yeux. ‘‘J’ai besoin de ça !’’ Je me rapprochais de lui. ‘‘J’ai besoin sentir des mains qui ne m’appartiennent pas sur moi’’ Je lui pris ses mains et les posait sur mes hanches. ‘‘Je te veux Caïn, maintenant, et franchement, je n’ai pas envie de me prendre la tête, ma conscience est déjà bien trop amochée pour qu’une chose de plus ou de moins fasse la différence’’ Je concluais par un autre baiser et mon corps collé au sien.

Il restait lui, toujours aussi stoïque. Ses mains justes posées sur mes hanches sans plus de cérémonie.

Je me stoppais deux minutes, le temps d’évaluer mentalement la situation.

Cette situation merdique dans laquelle je m’étais encore foutu, tout seul comme un grand, pour ne pas changer.

Je pourrais encore faire demi-tour, et faire comme si tout cela n’était jamais arrivé. Je suis tellement conscient que mon ami va me prendre pour le pire des connards de la terre, et que putain, il aura raison.

Mais sérieusement, qu’est-ce que j’espérais en arrivant ici, devant cette porte, puis dans sa chambre ? L’emballer en espérant qu’il réponde favorablement parce qu’il a le malheur d’être gay ?

J’en ai tellement marre d’être à la fois naïf et calculateur.

En fait,  si on regarde bien, je ne vaux pas grand-chose.

Je suis ici rien que pour sauter un mec avec qui je suis ami depuis plus de cinq ans et avec qui je suis actuellement en tournée mondiale pour notre groupe de rock.

Alors, que j’ai Yllias pour moi qui m’attend bien sagement à la maison.

PATHETIQUE !

Mais pourquoi faut-il que je foute toujours tout en l’air ?

Sans doute parce que j’ai toujours l’envie de m’envoyer en l’air, me dicta une petite voie dans ma tête.

Je me forçais à fermer les yeux et à compter lentement jusqu’à dix, histoire que ma conscience me lâche un peu et arrête de me torturer avec ces incessantes raisonnements sur ma vie et mes actes.

1  – Merde, pourquoi – 2 – je ne pourrais – 3 – pas juste – 4 – faire ce que – 5 – je veux – 6 –  sans pour – 7 – autant me – 8 – prendre – 9 – la tête – 10.

Réouverture des yeux, et mise en route du mode luxure.

Je me jetais sans autre forme de procédé sur la bouche de mon vis-à-vis et la lui dévorait sans lui laisser le choix, le plaquant contre mon corps, le plus fermement possible.

Donner envie était la première étape.

La seconde consistait à faire réagir le corps de l’autre.

L’acculer contre un mur me paraissait, sur le moment, une bonne solution. Je le fis donc reculer contre un mur assez brutalement. Toujours dans lui laisser le choix, mes lèvres toujours scotchées aux siennes.

Bloqué entre le mur et mon corps  je profitais sans gêne de cette situation pour appuyer sur les points farts de son corps.

La réaction en chaine qui s’en suivit –un cambrement suivit d’un léger gémissement- me conforta dans la réussite de la deuxième étape.

La troisième étape voulait que l’autre réponde à l’envie.

Une main saisissant ma nuque et une langue avide s’engouffrant dans ma cavité buccale était considérée comme un bon avancement dans le plan.

Le reste se voulait inhibiteur de tout autre sentiment que celui de se sentir bien dans les bras de l’autre et d’avoir envie de sexe avec lui, et bien entendu de le mettre en application.

Mais souvent, lorsque l’étape trois survenait, le reste faisait son office seul.

Caïn se pressait vraiment étroitement contre moi, et je savais que le tour était joué.

Peut être était-ce mal de me jouer de lui, ou plutôt d’avoir envie de jouer avec lui, mais sur le moment présent, je sentais dans son bas ventre qu’il en avait tout autant envie que moi. Et ça, on pourra dire ce qu’on voudra, ça constituer toujours un excitant plus aphrodisiaque que n’importe quelle nourriture exotique.

‘‘C’est juste’’ Il n’arrivait pas à s’arrêter de m’embrasser pour parler tellement l’attirance devenait forte ‘‘Juste… Putain’’

Il se stoppa trois petites secondes pour me débiter à toute vitesse :

‘‘Tu sais qu’on ne devrait pas faire ça Gab’’

Puis il reprit avec des baisers dans mon coup.

Je penchais la tête pour lui donner plus de matière à mordiller lécher et embrasser, et forçait l’entrée de mes jambes entre les siennes pour plus de contact.

‘‘C’est juste’’ Il ne s’arrêtait plus comme presque possédé, de me donner ces petits coups de langue sur ma peau laiteuse ‘‘God, ta peau’’ Jura-t-il presque ‘‘C’est juste une fois Gab ? Okay’’

Finit-il par enfin arriver à me dire au prix d’un effort que je voyais presque insoutenable pour lui.

Si j’avais su que je lui faisais cet effet-là, je serais allé le trouver bien plus tôt, vous pouvez me croire !

‘‘Je ne voyais pas ça autrement’’ Lui rétorquais-je sensuellement avant de prendre d’assaut son lobe d’oreille avec mes dents.

En train de coller cet homme contre ce mur, je me sentais revivre, comme si on m’avait insufflé de l’air directement dans les poumons. Quelle exquise sensation que de sentir toute cette force que je pouvais projeter contre lui, le bloquer contre ce mur, l’empêcher de bouger, et le torturer de mes caresses et de mes baiser. C’était ça, le pied, le grand délice, l’ultime délivrance, savoir que vous rendez totalement fou une personne, et qu’elle vous veut tellement, qu’elle est prête à tout pour voir avoir.

S’en suivie une nuit, folle, où nos corps s’enchevêtrèrent, en des gémissements et dse cris rauques tous plus excitant et délicieux les uns que les autres.

 

 

 

Le lendemain, les yeux à peine ouvert, allongé contre le corps de mon ami, les draps tout froissés et les cheveux en batail, je culpabilisais déjà.

Pourtant hier, j’avais tellement insisté pour que Caïn craque.

Une subite envie de vomir me pris et je courus déverser le contenu de mon estomac dans les toilettes.

‘‘Merde’’ Jurais-je doucement une fois que mon estomac s’arrêta de se contracter.

Caïn apparut -un boxer négligemment passé sur ses hanches- devant la porte, les yeux endormis, se grattant l’arrière de la nuque comme à son habitude.

‘‘Alors gueule de bois pour une gueule d’ange ?’’ Dit-il avec une touche d’humour.

Je gémis légèrement appuyant ma tête contre le carrelage froid des toilettes.

‘‘Putain, je suis une tâche’’ Soufflais-je.

‘‘Allez debout petite douceur, on va te remettre sur pied en deux en trois mouvement, un peu de fond de teint, un beau sourire et un bon déjeuné ferra l’affaire, tu ne crois pas ?’’

‘‘Si’’ me résignais-je en soupirant, le remerciant silencieusement pour ses non-commentaires désagréables qu’il aurait pu faire suite à notre nuit.

Je me traitais encore une fois mentalement d’imbécile et de cas irrécupérable avant de me relever et de faire un beau sourire à mon interlocuteur.

‘‘Je vais dans ma chambre prendre une douche’’

Caïn se constata d’acquiescer à mon annonce, et de me montrer d’un signe de tête ma chemise de la veille, déchiré sur le sol, la moitié des boutons manquant à l’appel.

‘‘Garde là’’ Dis-je en faisant négligemment un signe de la main ‘‘Tu peux même la brûler’’ Ajoutais-je las.

Sous ma douche je ne me frottais même pas énergiquement, ne ressentant pas ce besoin que je devrais avoir du fait d’avoir trompé mon petit ami.

Je sortis de la cabine l’air maussade, et me regardais dans le miroir. J’avais une trace de griffure sur la hanche, bien nette et rougie par l’eau qui avait coulé dessus.

Je soupirais pour la centième fois, et me contentai de m’habiller dans le silence presque mortuaire de cet hôtel.

Je retournais dans la chambre de Caïn sans frapper, et le trouvais assis sur son lit en tailleur, sa basse entre ses doigts, quelque accords s’en échappant.

Il leva la tête en me voyant entrer et se remis à jouer au bout de d’à peine trois seconde.

Je m’étalais sur son lit, à côté de lui, allongé en mode larve.

‘‘Tu m’a fait une belle marque d’ongle sur ma hanche droite. On dirait qu’un chat sauvage m’a attaqué’’ Ironisais-je.

Sans parler, toujours, il écarta le col de son pull et me révéla une énorme trace de morsure, bien délimitée dans sa chair blanche. Tout ça dans un air désinvolte, comme si ça lui était égal.

Je ne pus m’empêcher de sourire.

‘‘A cause de toi je vais être obligé de porter une écharpe pour les prochains show, sinon Neil va me bassiner pour me soutirer des infos. Je le vois déjà avec son « Alors quelle groupie tu t’es encore tapé ? Je sais que ta rupture avec David a été difficile, mais j’en ai marre de te retrouver dans les bras de n’importe qui presque chaque soir » et blablabla…’’

Je pouffais.

‘‘Ça  t’arrive souvent ?’’ Lui demandais-je

‘‘Ho mon dieu, presque tous les jours, mais je reste plutôt discret on va dire’’ Il fit une pose hésitant avant de demander ‘‘Et toi, frapper à la porte des gens et leur sauter dessus ? C’est courant ?’’

Je grognais. Puis répondis une vague ‘‘ Plus souvent que je ne le voudrais’’

Il grimaça ‘‘Et Ylli, il le sait ?’’                                          

Je restais silencieux quelque seconde encore, avant de grimacer à mon tour en prenant mon front entre mes mains.

‘‘Non, non, je suppose que non il ne le sait pas’’ je re-soupirais encore.

‘‘Je vais essayer d’être sage le reste de la tournée, une petite semaine de rien du tout, ça devrait passer comme une lettre à la poste’’

Je vis un sourire en coin se former sur les lèvres de mon ami.

‘‘Tu essayes de te convaincre toi-même pas vrai ?’’ Me demanda-t-il.

‘‘C’est si flagrant que ça’’ Dis-je en écrasant mes bras au-dessus de ma tête.

Il ne me répondit pas et se contenta de se lever pour entreprendre de descendre rejoindre les autres qui devaient déjà être en bas, affaires prête, parés pour reprendre la route.

‘‘Allait je suis sympas, je m’occupe de tes valises, comme ça tu n’as qu’à te consacrer à toi même’’ Me dit-il avec un doux sourire.

J’acceptais volontiers et me rendis en bas avec lui, alors qu’il peinait comme un bœuf à tirer ma fichue valise pleine a craquée.

Tout sourire, j’essayais de cacher l’écœurement interne que je ressentais face à mon comportement.

Dans le bus pour aller à la prochaine ville, je me contentais de rester à regarder par la fenêtre, appuyé contre celle-ci, en broyant du noir.

Mon portable n’arrêtait pas de vibrer contre ma cuisse, toutes les heures. Réglé comme une horloge, je sentais les petites secousses faire frétiller ma chair. Mais je ne le regardais pas et ne répondais pas non plus, conscient que ce devait être mon petit ami qui essayait vainement de me joindre.

Dieu qu’il me manquait. Que sa voie apaisante et relaxante manquait à mes oreilles. J’aurai voulu l’entendre me murmurer ses mots d’amour qu’il savait si bien me dire quand il me parlait, ou l’entendre rire, son rire que j’aimais tant qui me faisait chavirer et étinceler quand il ne le déclenchait que pour moi. En fait, je pense que l’entendre sourire à travers un quelconque téléphone m’aurait suffi. Mais je me forçais à ne pas m’en octroyer le droit. Je me punissais et me faisait souffrir de cette manière. Même si, je savais que lui aussi en pâtissait.

Caïn vint s’assoir à côté de moi en posant amicalement sa main sur ma cuisse.

‘‘Ça va mec’’ Me demanda-t-il prudemment.

‘‘Ouais ouais, t’inquiètes, je suis juste un peu fatigué, la nuit a été mouvementé’’ Répondis-je sans même me rendre compte du réel sens de mes propres paroles.

Il s’écroula de rire.

‘‘Ça tu peux le dire, je suis sûr que je dois avoir des bleus aux hanches tellement tu as séré fort avec tes cuisses’’

Je rougis un peu en réalisant que j’avais vraiment une conversation de ce genre avec mon bassiste, alors que je me trouvais dans notre tour-bus.

‘‘Okay, c’est définitivement très très bizarre de parler de ça avec toi’’ Lui dis-je en souriant avec un air taquin.

‘‘Une fois j’ai essayé d’emballer mon frère’’ Me dit-il subitement.

Mes yeux s’ébahirent.

‘‘De quoi ?’’ Demandais-je pour être sûr d’avoir compris.

‘‘Sur le moment ça me paraissait être une bonne idée et tout, mais bon, quand je me suis pris une gifle, j’ai compris que j’avais un peu abusé’’ Dit-il avec un rire mi-figue mi-raisin.

Je me frappais le front contre la tablette qui se trouvait devant moi.

‘‘Tu es au courant que maintenant je vais avoir des images à la con sur toi et ton frère ?’’

Il rit encore une fois.

‘‘Rectification. J’ai des images de ton frère et toi.’’

Il se mit à rire plus fort alors que dans ma tête une scène totalement indécente se déroulait avec les jumeaux en train de s’embrasser à en perdre la raison.

‘‘Je te déteste’’ Lui dis-je en soupirant pour la cinq millième fois de la journée.

‘‘Ho allait, ça te remonte pas le moral ?’’ Demanda Caïn avec un petit clin d’œil.

‘‘Non, ça me donne des envie qui, je le préférerai, restent enfermés dans mon pantalon’’ Répondis-je avec une voix de désespéré. ‘‘Comment veux-tu que je me tienne à mes résolutions de rester sage si tu viens me bourrer la tête de fantasmes ?’’ Dis-je en chuchotant pour être sûr que les autres n’entendent pas.

‘‘Bah je sais pas moi, va te branler dans les toilettes, ça passera’’

Je lui souris. Qu’est-ce que parfois il pouvait être con.

‘‘Merci je m’en passerais. Je suis fort. Le sexe ne m’obsède pas. Et tout va bien.’’

‘‘Ouais tout pareil’’ Me dit-il avec le rouge aux joues, près à encore exploser de rire.

‘‘Allez, ramène toi dans le coin avec tout le monde au lieu de broyer du noir, on va se faire un petit jeu de société pour passer le temps, je suis sûr que ça te changera un peu les idées’’

J’acquiesçais mollement, conscient que si je n’avais pas accepté, il m’aurait encore sortit quelques conneries qui m’auraient surement mis dans une posture inconvenante ; sous-entendu, que le tour aux toilettes aurait fini pas être de rigueur.

Et c’est vrai qu’il avait raison, puisqu’une fois installé à la table avec mes amis, en train de jouer à des jeux stupides, mon sourire finit par revenir. Et bien que mon portable ne cessait toujours pas de vibrer, je faisais en sorte de l’ignorer. Avec un peu de chance, j’aurais le courage de l’appeler avant la fin de la semaine pour lui dire que tout allait bien et que j’étais impatient de rentrer pour le voir.

Ce qui n’était qu’un demi-mensonge, puisque j’avais vraiment envie de rentrer, de le voir, de me blottir dans ses bras, et de passer une semaine entière, contre lui, bien au chaud sous une couette.

Les deux jours suivant se déroulèrent sans accroche, j’avais presque réussis à oublier tous ce qui me taraudait. Caïn et moi faisions comme si rien ne s’était passé, et ça me convenait très bien. D’autant plus que les marques qu’il m’avait laissé c’était déjà grandement estompées, ne me laissant que trois petites fines cicatrices à peine visibles. Ça me rassurait un peu dans le fait où je me voyais absolument ne pas devoir mentir sur une chose comme celle-ci à mon amoureux lorsque je l’aurais revu.

 

 

                Pourtant, ce soir, c’était le soir des boissons pour Léana. Et Gabriel se devaient donc de se retrouver dans un bar ou une boite de nuit quelconque pour assister à la mine que sa batteuse allait se prendre.

Sans parler des autres qui devaient évaluer si son degré d’alcoolisme serait plus ou moins médiocre que celui qu’avait eu le chanteur quelques jours auparavant.

Gabriel avait donc été un poil ronchon toute la soirée, sachant pertinemment que cette soirée serait un appel cette luxure qu’il voulait tant fuir. Il savait que ces deux jours d’abstinence étaient dû en partie au fait qu’il était resté sagement dans sa chambre, et il s’en désolait d’avance.

Il avait même faillit craquer en fleuretant avec ce fichu groom dans l’ascenseur. Un blond aux yeux bleu, sculpté comme un dieu. Mais il avait résisté, se contentant de lui faire des œillades.

Il ne se leurrait donc pas, ce soir allait être difficile.

Sachant tout ça, il avait pris une décision un peu retors, mais nécessaire.

 

 

‘‘Hé Caïn, je peux te parler ?’’ Demandais-je doucement en l’entrainant un peu plus loin que les autres.

‘‘Un problème mec ?’’

‘‘Ouais’’ Dis-je en baissant la tête, un peu honteux de ce que je m’apprêtais à lui demander.

‘‘Bah alors crache le morceau, fait pas ta midinette’’ M’encouragea-t-il avec toute la subtilité qui émanait de lui.

‘‘Tu veux bien me surveiller ce soir ?’’ Lui demandais-je penaud.

Il s’esclaffa.

‘‘Te surveiller ? Tu déconne mec ?’’

‘‘Allait, tu sais très bien de quoi je parle, j’ai pas envie de me retrouver à baiser un inconnu dans une ruelle sombre ! Juste si tu vois que je pars avec quelqu’un, bah retiens moi, ou appel moi, histoire que j’ai une prise de conscience. Sans ça je pense que je n’arriverai pas à résister. Je me connais’’

Il me fit un visage grave, puis murmura.

‘‘Je vois. Je ne pensais pas que c’était aussi extrême, fin tu vois quoi…’’ Il laissa sa phrase en suspens.

‘‘Bah si, c’est, extrême. Je pense que tu as bien choisit le mot. Je te demande juste de ne pas me laisser encore faire une bêtise de plus’’ Le suppliais-je presque.

‘‘Te tracasses pas, je vais faire gaffe à ton cul’’ Répondit-il avec un clin d’œil suggestif.

Ce à quoi je rigolais un peu jaune. C’était sa manière de me dire qu’il allait me protéger.

Enfin, si on pouvait appeler ça une protection.

Pourtant au bout d’à peine deux heures, alors que Léana continuais à s’enfiler les verres les uns après les autres, je me retrouvais moi, à m’enfiler une jolie brunette, dans une quelconque cabine de chiotte. A la vas-vite, à la barbare, à l’arrache. L’appel de la chair chez moi, était comme un vrai aimant, et elle m’avait de suite tapé dans l’œil, avec son sourire glossé à la framboise, son air timide, et ses grands yeux verts.

Ma main sur sa bouche pour l’empêcher de gémir, mon pantalon au pied de mes chevilles, ma queue dans sa chatte. Voilà, c’était aussi abject et répugnant que ça.

Une fois terminé, je m’assis sur la cuvette de la cabine de toilette dans laquelle je me trouvais, et elle, telle une vulgaire pute qui n’avais attendu que de se faire sauter, s’en alla, me claquant un baiser sur la joue.

Mon pantalon toujours au pied de mes chevilles, la marque écœurante de son rouge à lèvre sur ma joue, ma tête dans mes mains, je commençais déjà à avoir des démêlés avec ma conscience.

Quelqu’un arriva en trombe dans les toilettes, claquant la porte comme un dératé, et ma cabine, pas fermée s’ouvrit avec fracas.

Je relevais la tête de mes mains et regardais Caïn devant moi le visage rouge, une mine affolé.

‘‘Merde’’ Me dit-il ‘‘T’as une salle mine’’

‘‘C’est la mine que je tire quand je baise une poufiasse en minijupe’’ Dis-je avec dégout.

Il laissa passer un silence. Je savais qu’il devait me surveiller, et il le savait aussi. Mais il avait merdé, autant que moi j’avais merdé.

‘‘Je n’avais pas compris que la ‘‘protection’’ s’appliquait aux filles’’ Finit-il par dire la mine basse.

‘‘Boarf, tu sais, une de plus une de moins, je pense qu’en fait, je en suis plus à ça près maintenant’’ Dis-je en remontant mon pantalon et en sortant de cette maudite cabine.

‘‘Je suis vraiment désolé Gaby, je te jure…’’ S’excusa-t-il en voyant l’état léthargique dans lequel je me mettais

‘‘Non mais à ce stade il faut que je me soigne, je ne sais pas même pas pourquoi je fais ça et à quoi ça me sert si à chaque fois, à peine deux minutes après je culpabilise et me met dans un état lamentable !’’

J’essuyais rageusement le rouge à lèvre de ma joue, et me passais le visage à l’eau.

La tête basses, des fichues larmes prêtes à couler de mes yeux, je retournais dans salle principal, avec tout ce beau monde qui riaient, s’amusaient, et dansaient, Caïn à côté de moi, lui aussi un poil perturbé.

Nous finîmes, à peine une demi-heure plus tard, par rentrer tous les deux à notre hôtel, lui me bordant dans mon lit, s’excusant encore, et moi ne pipant mot, comme mort à l’intérieur.

Souvent, je savais que je faisais un peu trop le con. Mais ça n’était pas le vrai font du problème.

Ce qui était vraiment problématique, c’était le moment où je me rendais compte que justement, j’étais un vrai con.

 

topelement

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Bon voilà, une  première publication après des mois d’absence. C’est cours je sais, mais que voulez vous, j’ai un emploi du temps raccourci, et une motivation assez ébranlée ces dernier temps.

J’espère que ça vous a plus! A vos commentaires si vous avez quelques remarques ou quelque petites choses dont vous voudriez me faire part!

A vraiment très bientôt j’espère!

Désolé pour les retard et autre, mais j’ai vraiment de gros problèmes, je n’ai même plus le temps d’écrire ou de lire des histoires… ça me manque beaucoup, et j’espère que plus tard j’aurais un peu plus de temps, mais là, je vous avoue que ça se révèle être légèrement difficile…

 Mais je pense à vous.

bonne vacances les petits loup!

info juin