C’était elle, et moi.

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la perte d’un être cher, aussi douloureuse soit-elle est toujours inévitable.
Pour moi, elle était la personne la plus importante. Comme un phare dans la nuit, comme une luciole là pour m’éclairer quand j’avais un peu trop peur du noir, comme une étoile qui veillerait sur moi. Quand je ne me sentait pas bien, ou que j’avais mal, il me suffisait de lui envoyer quelques mot, et même sans réponse de sa part, elle me réchauffait un peu le coeur, parce que je savais qu’elle me lisait, et ça me réconfortait quelque part.
Un ou deux jours sans messages de sa part me mettait souvent dans un spleen récurant qui me plombait systématiquement le moral.
Et des jours avec ses longs messages, totalement dénué de sens pour d’autres, me donnaient eux, souvent la tête dans un petit nuage, et le sourie jusqu’aux oreilles.
C’était comme si j’avais été amoureuse d’elle, mais sans le côté amoureuse.
Le coeur qui bat fort quand je pense à elle, l’excitation de recevoir de ses nouvelles, la joie de lui envoyer un petite message, le soulagement de pouvoir lui parler de tout mon saoul lorsqu’en fin de semaine elle rentrai chez elle et que nos moyens de communications n’étaient plus restreint à un petit écran de téléphone portable.
je n’avais aucun désir pour elle, elle était juste une amie, mais une amie que j’aimais de tout mon coeur, L’AMIE qui était LA PLUS IMPORTANTE.
Comment définir une relation si particulière, une relation de complicité, basé sur une entente et une compréhension l’une de l’autre quasiment parfaite?
j’avais passé deux ans à échanger presque chaque jours sans exception, des mots, avec elle.
Nous étions totalement sur la même longueur d’onde, et nous ne cessions, plus le temps passait, de nous apprécier d’avantage.
Seulement, jamais encore le moment fatidique de nous rencontrer, en vrai, même plus, en chair et en os, n’était encore arrivé avant ces deux longue années.
Deux ans, c’est long, et à la fois, tellement cours. Cours car j’avais l’impression de la connaitre depuis toujours, alors qu’en réalité, notre rencontre n’était que le fruit d’un probable destin qui nous avait poussé l’une sur l’autre.
Bon elle avait sept ans de moins que moi, et sept ans, dans une société comme la notre, quand on est à peine adulte, ou encore adolescent, ça constitue une certaine barrière. Mais avec nous, on s’en fichait, on ne les voyait pas ces sept années, elle étaient comme un voile inexistant.
Je la trouvais d’ailleurs si mature, si intelligente, si avancé pour son age, que j’oubliais presque toute cette histoire de différence d’age.
Pourtant, quand on c’était rencontré, un os, pour illustrer cette expression de la chair et de l’os, nous était tombé dessus. Et même, probablement plus sur elle que sur moi.
j’avais bien remarqué que c’était différent, et pas forcément dans le bon sens du terme.
Cinq petits jours à peine avait mis comme des siècles d’écarts entre nous, du moins, c’était l’impression que j’en avait.
Depuis cette satané confrontation entre son corps et le mien, tout allait mal.
Et le pire restait sans doute dans le fait que je n’avais aucune idée de ce qui avait pu foirer dans ce nous que nous avions créé.
Mais le fait était que depuis cet événement, plus rien n’était comme avant, et que j’en pâtissait bien trop que ce que j’en aurais voulu
Elle me manquait terriblement, et compter les jours sans mots de sa part m’en aurait presque fait pleurer si je ne savais pas retenir mes larmes.
J’avais un vide au fond de moi qui ne cesse de me tourmenter, et qui ne voulais pas se remplir.
Je ne savais comment faire pour faire taire ce sentiment qui me mettait au fond du trou, puisqu’en temps normal, quand il m’arrivais des misères de ce genre, c’était vers elle que je me tournais. Pas besoin de lui dire que j’allais mal, parce qu’elle le savais avant que je lui en parle. Et pas besoin de parler de ce qui n’allait pas, parce que sa seul présence suffisait à ce que j’aille mieux.
Mais sa présence, comment pouvais-je faire?
J’avais bien entendu essayer de lui en parler, et elle avait, reconnu qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, et on avait convenu d’un genre de trêve. Mettre les problèmes de côté pour faire comme s’il n’existaient pas paraissait la solution, la plus facile. Alors j’avais dis oui, pour ne pas qu’elle parte un peu plus loin qu’elle ne l’était déjà. Mais ça n’avait fait presque que empirer les choses. Je recevait un ou deux message d’elle par semaines, et il étaient tellement plat, que je n’arrivais même pas à m’en réjouir. Quand à nos conversation du week end sur l’ordinateur, c’était encore pire puisqu’elles étaient casi inexistantes. Une dizaine de mots envoyé à la volé sans plus de fioritures.
j’avais déjà fait plusieurs pas vers elle, sans succès, et je ne voulais pas en faire trop de peur de l’étouffer et que ce soit encore pire. Alors j’attendais, dans l’expectative qu’elle se réveillerai peut être un jours et qu’elle se dise  »mais putain pourquoi ça se passe comme ça!? Il faut qu’on fasse quelque chose, c’est mon alter ego, et je l’aime plus que tout » Mais rien ne venait, et plus le temps passait plus je perdais des petits morceau d’elle, et plus j’avais mal. Mon coeur se serrait un peu trop à chaque fois que je pensais à elle, et je pensais à elle un peu trop souvent.

Alors, incapable de savoir quoi faire pour dénouer cette situation, je restais bloqué, dans une spirale qui n’avait sans doute pas l’intention de me tirer vers le haut.

déboires nocturnes et fantasques

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  Pathétique, c’était tellement pathétique. Je me retrouvais là, allongé dans mon lit, à essayer d’occuper mon esprit à autre chose qu’à ce mec qui le hantait. Ce mec que je ne connaissais que depuis sept putains de jours, et qui refusait de quitter mes pensées.

D’accord, je devais admettre qu’il avait quelques petits trucs spéciaux qui faisaient que je craquais totalement sur lui, comme je n’avais jamais craqué aussi vite sur quelqu’un d’autre avant, mais tout de même ; sept jours !

Une conversation par message de deux jours puis une conversation téléphonique de trois bonne heures, m’avaient suffi pour voir qu’il n’était pas comme tous les autres et que notre entente ne s’arrêterait pas à de simples échanges basiques et banaux.

Tout d’abord il faut savoir qu’il maniait les mots de manière à vous rendre toute chose, aussi bien à l’écrit qu’à l’oral. Ensuite, ajouter à ça une voix suave à vous en faire tremper votre petite culotte en trente seconde top-chrono, et vous étiez servie. Un vrai régal de connaissance, d’histoires, de rire, d’excitation, et de complicité.

Dieu sait (nan réellement ?) que je ne suis pas du genre à m’emballer à la moindre occasion, et que la première personne que je rencontre n’a pas souvent grâce à mes yeux. Mon caractère fuyant, et ma manie de rester seule en bonne asociale, prend souvent le dessus. Mais avec lui, impossible de résister. Echange de numéro de téléphone en deux en trois mouvement, petits mots charnels et envieux à la volé, et une envie de l’autre clairement exprimé par des silences, des hochements de tête positifs, et des phrases subtiles et sensuelles.

Une philosophie de vie partagée, des confidences presque faites sur l’oreiller, c’est comme ça que notre relation avait commencé.

Je savais bien entendu d’emblée, qu’elle allait être compliqué, passionnée et que j’e tomberais sans doute raide dingue amoureuse de lui, mais bizarrement, à part cet agacement bien ressentit dans ma poitrine qui me faisait savoir que cet homme avait un peu trop d’emprise sur moi, ça ne me faisait pas peur. De toute façon, mes anciennes relations c’étaient pour le peu que j’en avais eu, tellement mal déroulés, ou avaient été tellement étranges, que faire dans le pire, n’était pas une option. Je préférais donc laisser le vent me porter peut-importe où il me déposerait.

En bon physicien de base qu’il était, il ne croyait pas aux sentiments. Du moins pas tel qu’on les décrit tous. Pour lui, tout ça, n’étaient que réactions chimiques psychiques et corporelles. On avait certes prouvé que son point de vue était avéré par plusieurs fois, mais jusqu’ici, je n’avais encore jamais croisé personne qui en était autant persuadé. Cette manière de penser, lui permettait cependant de prendre la vie par le côté épicurien. Ce qui lui plaisait et ce qui venait à lui, il le prenait, parce qu’il savait que ça le comblerait. Une ancienne relation amoureuse lui avait-elle laissé un arrière-gout amère sur la langue, (qu’il m’a dite être habille pour certaines choses…) au point qu’il en avait banni l’amour passionnel et sentimentale de son vocabulaire ? Ou alors était-ce le point de vue qu’il avait toujours adopté face à ce genre de situation ?

L’un comme l’autre aurait sans doute été triste, mais à moi, il m’apportait plutôt ce genre de petit truc en plus, qui faisait que j’étais attirée par lui.

Passer des heures à refaire le monde en sa compagnie, à écouter sa voix suave me murmurer des histoires sur le monde m’avait galvanisé, et j’étais pratiquement sur que mes discours enflammés sur la manière dont j’abordais la vie lui avait fait ressentir le même genre d’effets.

Mais bizarrement, ou peut–être l’inverse en réalité, je n’avais eu aucune nouvelle de lui durant tout le week-end.

En bonne questionneuse que j’étais, j’avais envisagé milles possibilités, qui me trottaient dans la tête comme une pendule qui n’aurait pas vu se stopper, même une fois la pile épuisée.

La proposition qui me vint en premier consistait à ce petit jeu personnel que les hommes aimaient bien mettre en pratique. Faire languir l’autre pour être sûr d’avoir sa total concentration et ce genre d’absolution qu’on les femmes lorsqu’elles sont folles d’une autre personne.

Mai après une certain réflexion, je m’étais mise dans la situation inverse, et avait repensé à ce que moi, je faisais à toutes ses personnes qui venaient me parler. Ce silence (aussi court soit-il si on considère une vie entière) aurait-il pu être dû à un essoufflement ou à une flemmardise de conversation ? Chose qui je dois l’avouer, me prenait souvent avec les gens que je rencontrais.

Je ne m’y attardais cependant pas vraiment, ayant à la même secondes plusieurs autres hypothèses en tête.

Peut-être était-il tout simplement occupé avec une autre conquête qu’il aurait prévu de voir ce week-end ci. Dur dur d’annoncer à une fille qui vous plait que vous allez passer le week-end avec une autre, et dur dur de parler avec une fille qui vous plait alors que vous passez le week-end en compagnie d’une autre. Ou d’un autre. Oui bien entendu, il était de ce genre bisexuel, ou plutôt pansexuel, qui ne regardait pas les genres, mais qui d’après ses dires, et son expérience, savaient que sexuellement parlant, on s’entendait toujours bien avec les gens qui partageaient vos propres idées et votre philosophie de vie. Quoi qu’il en soit, étrangement, l’un comme l’autre, ne me gênait pas. Qu’il passe son week-end avec un autre ou une autre n’était pas pour moi une source de conflit ou de désespoir jaloux.

Ce qui me fit, à l’instant précis où e le pensais, réaliser que ma jalousie était encore moins forte que ce que je l’imaginais. Ce qui en fin de compte était plutôt arrangeant. La jalousie était souvent le booster d’une vie rongée par les problèmes.

Après cette hypothèse, je prenais celle de la perte ou de l’égarement du portable dans un endroit improbable. Cette dernière supposition m’arrivant souvent, je ne pouvais aisément que comprendre que les autres aussi s’en arrangeaient également.

Il restait la solution du ‘‘peut être qu’il ne me trouve plus si intéressante que ça après tout’’ Mais celle-ci, je ne faisais que la survoler. Non pas que je me jette des fleurs, mais je ne l’imaginais pas du genre cruel à me dire toutes ses choses, puis à me délaisser sans aucunes nouvelles. Trop franc et trop cru dans tous les propos dont il m’avait fait part, pour ne pas me le dire cash, c’était une évidence.

La petite qui m’avait échappée consistait en une simple envie de rester seul sans parler. Ce qui m’arrivait là aussi assez régulièrement. Faire la morte est surement l’un de mes jeux préférés. Peut-être que lui aussi aimait jouer à ça, à la manière dont il aimait, comme moi également, jouer au caméléon avec les personnes qu’ils rencontrait ou qu’il côtoyait.

En réalité, je crois que penser à toutes ses hypothèses m’avait en quelque sortit de cette obsession qui semblait me hanter. Bien que cela fusse paradoxale puisque c’était en pensant à lui qui j’avais arrêté de le faire.

La suite s’écrirait sans doute au prochain épisode de cet énigmatique et intriguant jeune homme.

Indomptable situation

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-Alors, pas trop déçut?
-Déçut? lui demandais-je incrédule. Non bien sur que non je ne suis pas déçut. Absolument pas déçut.
Petit sourire timide, et joues qui rougissent pendant qu’il tire sur sa cigarette et qu’il expire lentement la fumée qu’il vient tout juste d’avaler.
-Et… toi? Lui demandais-je peu sur de moi.
Autre petit sourire timide de ma part, et grand sourire fourbe de la sienne.
-A non, ça pas déçut.
Silence un peu embarrassant.
Il jette sa cigarette.
-Tu veux que que je te montre à quel point je ne suis pas déçut?
Je baisse la tête gênée. Il la relève en me prenant doucement pas le menton avec un regard de miel.
Je rougis. Vraiment beaucoup, et mes joues se crispent.
Il approche ses lèvres des miennes et pose un baiser sur celles-ci.
Mes résistances sont bien faibles puisque je cède presque dans l’immédiat lui rendant son baiser.
Je sens son onde de désir percuter mon corps de plein fouet.

Le baiser s’intensifie, mes mains se placent dans se nuque et j’appuie ses lèvres plus fortement contre les miennes. Sa langue s’engouffre à l’intérieur de ma bouche.
Nouvelle onde de désir, mais de ma part cette fois-ci. Elle me prend au tripes et intensifie ma faim de lui.
Cette fois c’est sur, j’ai terriblement envie de lui, et affreusement envie que ce baiser ne s’arrête pas.
Je sais que ce que je fais, je ne devrait pas le faire. Pourtant, à cette instant précis, la seule chose à laquelle je pense, c’est me presser contre lui.
Ce que je fais donc en toute hâte. Je sens son corps réagir et son érection qu’il essayais probablement, tant bien que mal, de dissimuler, n’a plus aucun secret pour moi, là, toute collée contre mon anatomie. Je le sens gêné, mais je n’en tiens pas rigueur, passant une jambe autour de lui, à la manière d’une mente religieuse voulant renfermé sa prise sur sa proie.

Il ne faut pas croire que mon partenaire n’est pas consentant, et que c’est lui qui se laisse entraîner dans cette spirale de désir, bien au contraire, c’est plutôt moi qui, bien que j’en ai totalement conscience, et bien plus qu’envie, m’y laisse aspiré comme une noyée.

Et alors que ses mains s’insinuent lentement au dessous de ma robe, qu’il remonte doucement pour caresser ma cuisse, je ressent de plus en plus cette bulle de luxure se former en nous et autour de nous. Comme une énorme boule qui gonfle dans mon ventre, pour finir par se diffuser dans mes membres, puis hors de moi, happant sur son passage mon amant, l’entraînant dans se tourbillon d’envies indécentes.

Après quelques minutes de danse endiablée avec nos lèvres et nos langues, nous nous écartâmes poliment, sentant le point de non retour trop proche. Point de non retour qu’il était bien entendu hors de question de franchir. Surtout là, dehors, sur la terrasse de ma maison.

-On vas monter hein. Dis-je un peu dans le flou, et sonné par la monté de désir de d’adrénaline que mon invité me procurait.

Il se contenta d’acquiescer.

Une fois en haut, dans ma chambre tout irait mieux. Il suffisait simplement qu’il ne me touche pas, et je resterai maître de moi, et décente.

Une fois dans ma chambre, nous allions dormir, bien tranquillement, lui dans le lit que je lui avais préparé à côté du mien, et moi, bien sagement dans le mien.

Mais qu’est-ce que j’avais été naïve à ce moment là de penser, rien qu’une seconde, que la chambre allait stopper cette luxure qui avait l’air de toucher tous les pores mutuels de notre peau et de notre cerveau.