Perfect (Deuxième partie)

ombres_tarquinet

 

Le lendemain matin je me réveillais dans un lit encore chaud de la nuit précédente.

Je n’avais pas résisté à croquer dans ce bout de caramel qui n’avait fait tout du long du trajet que de me narguer, aguicher, et draguer sans vergogne.

Présentement, j’étais encore dans le lit, et je peinais à bouger, mes muscles tout courbaturés et mon corps endolorit de la nuit.

Romarain n’était pas un doux, tout au contraire, il avait passé la nuit, totalement désinhibé à me faire adopter toutes les positions les plus atypiques alors qu’il besognait dans mon corps avec avidité. Comme si rien n’aurait pu l’arrêter et qu’il était possédé. Et pour cette fois ci, possédé était bien le mot, puisque c’est ce qu’il avait fait de mon corps, au sens littéral du mot.

Une nuit que je pouvais qualifier d’inoubliable, ne serait-ce que par les marques qu’il avait laissé sur ma chair. Si je regardais encore mes jambes je pouvais même y distinguer des bleus, preuve de la force avec laquelle il s’était enfoncé avec violence dans mon intimité.

Un grand sourire ornait mes lèvres alors que je venais tout juste d’ouvrir les yeux.

Il n’était bien entendu sans doute plus dans mon appartement, et avait du comme tous les hommes comme lui, filer en douce. On n’est résolument pas beau comme un dieu, charmeur et tout ce qui s’en suis sans être par derrière un beau salop, ça se saurait sinon.

Je m’extirpais donc avec lenteur et douleur de mon lit pour me rendre dans ma petite kitchenette.

Un petit encas ne me ferrait certainement pas de mal après tout l’effort que nous avions fournis, moi et mon corps, pendant les dernières heures.

Je ne tenais pas vraiment debout et je devais me rattacher aux meubles pour ne pas m’effondrer sur mon parquet tant j’étais dans les vapes.

Cette nuit m’en avait vraiment fait voir de toute les couleurs, c’était à n’en pas douter.

Et quel ne fut pas ma surprise en voyant Romarain affublé d’un tablier, devant ma gazinière en train de préparer ce qui me semblait être des crêpes ou quelque chose y ressemblant.

Un sourire rayonnant se dessina sur ma bouche.

Putain, ne me dites pas que ce mec est parfait parce que je n’arriverai plus à m’en défaire !

Il se retourna et me servis un regard doux. A l’antipode de ceux chauds et désireux auxquels j’avais eu le droit cette nuit.

‘‘Il ne fallait pas te lever ma belle, j’allais t’apporter les pains de cakes’’ Il fit un pose et reprit avec encore plu de douceur ‘‘J’espère que le fait que j’ai fouiller pour trouver de quoi te concocter ce petit déjeuné ne te dérange pas, je voulais te faire un genre de surprise, ce n’est pas tous les jours que l’on se fait gentiment invité chez une presque inconnue aussi belle et qu’on y passe une soirée comme celle là…’’

Je rougis un peu comme une midinette. Après tout ce que nous avions fait ensemble c’était vraiment inconvenant.

‘‘Allez retourne au lit, et fait comme si tu dormais, sinon ma surprise tombe à l’eau’’ Me dit-il suite au manque de réaction dont je faisais preuve face à se pseudo question.

Je repartie donc avec mon énorme sourire, m’emmitoufler sous les couettes.

La suite se passa comme dans un rêve. Petit dej au lit, câlin du réveil comme si ça faisait des mois et des mois que nous étions ensemble…Bref, le pied.

Il repartit sur les coups de quinze heures. Me laissant son numéro et mes faisait promettre de la rappeler, ‘‘Histoire de se fixer un premier rendez-vous, pour un peu faire les choses à l’envers’’ avait-il ajouté ; Ce à quoi je m’étais esclaffée comme une dinde.

Un petit baiser du bout des lèvres pour se dire au revoir, et je me retrouvais seule.

Je décidais de dormir toute la journée pour récupérer.

Après tout, les dimanches étaient fait pour ça non ?

Vanille m’appela le lendemain matin à à peine six heures.

‘‘Bah de toute façon,  il fallait que tu te réveilles pour aller en cours’’  Me donna-t-elle comme justificatif au fait de l’heure un peu trop matinale.

‘‘Et maintenant tu me racontes tout ce qui c’est passé avec ce bel étalon que tu me caches depuis tant de temps’’ Avait-elle ensuite exigé.

‘‘Tu me gâches tout mon honneur à me remettre ça sur le tapis’’ Répliquais-je acerbe ‘‘Je t’ai déjà dis que ce n’était quel a deuxième fois que je voyais ce mec !’’

Elle soupira au bout du fil, mais consentie à me croire.

‘‘Bon si tu insistes tant, c’est que ce doit être vrai. Mais à ce compte là, un autre problème se pose, parce que s’il à raconté des conneries sur votre vrai rencontre, ça le rend sacrément bizarre.’’

‘‘Ça  n’empêche pas qu’il est sacrément canon et que c’est carrément un dieu au pieu !’’

‘‘NON’’ S’esclaffa-t-elle ‘‘Ne me dis pas que…’’

‘‘Que j’ai passé une nuit torride avec son anatomie bien au fond de la mienne ?’’

‘‘Putain Azy !’’

‘‘Quoi, tu m’appelais pour que je te raconte non ? Alors ne fais pas ta choqué !’’

Elle eu un rire gêné se rendant compte que j’avais encore raison.

Je lui racontais donc ma soirée, en essayant tant bien que mal de faire l’impasse sur les détails les plus croustillants, (c’était tout de même ma vie privé et sexuelle) mais cela s’avéra être difficile avec cette curieuse et intrusive de Vanille, qui avait justement la langue pendue après tous ces petits détails.

‘‘Mon dieu dis-moi que tu va le revoir’’ Me supplia-t-elle quasiment après que j’ai finit de lui raconter mon histoire.

‘‘Tu me prends pour quoi’’ Lu assénais-je en guise de réprobation ‘‘Bien entendu que je vais le rappeler, ce mec est parfait, c’est limite mon prince charmant. Mais bon je vais tout de même laisser couler au moins une semaine avant de le rappeler, je ne veux pas paraitre trop collante. Et puis ça m’arrange, j’ai un oral en fin de semaine, donc il faut que je m’y mette à fond, pas question de louper mon année !’’

Je me stoppais deux minutes me rendant compte que je faisais à monologue à *mouvement de la tête sur le réveil* six heures quarante cinq du matin.

‘‘Heu, Vanille, tu suis toujours ?’’

Un petit temps de latence d’approximativement vingt seconde s’en suivit avant que celle-ci ne me réponde.

‘‘Heu oui oui je suis là, je me lavais les dents’’

‘‘Bon je t’en veux pas pour cette fois-ci, mais tu ne t’en prends qu’à toi, tu m’as lancé sur le sujet Romarain dès les premières heures du matin, je pense que du coup je vais passer une très bonne journée, suite à cette petit remémoration matinal de mon dimanche parfait’’

‘‘Non mais écoutez moi là’’ S’effara mon amie.

‘‘Bonne journée ma vanille’’ Lui répondis-je avant de raccrocher.

Je me pré-laçais encore quelques minutes dans mon lit que je n’avais volontairement pas changé suite à ma nuit. Peut être était-ce cliché, mais notre odeur à tous les deux y était encore, et moi ça me plaisait.

 

 

‘‘Nath, est-ce que tu pourrais arrêter de me rabâcher les oreilles avec ce mec !’’

Nathaniel jeta à Isabeau un regard torve.

‘‘Parce que j’ai compris’’ Continua Isabeau ‘‘Qu’il est magnifique, sexy, parfait et blablabla…’’

‘‘Oui bah ça va, j’ai compris que je te soulais’’ Se vexa l’autre.

‘‘Le prend pas comme ça mon petit chou ! Juste pense à moi qui n’ai même pas pu apercevoir sa frimousse, à ce monsieur perfect qui te met les hormones en rut’’

‘‘Ouais, bah dans un sens, c’est tant mieux parce que si tu l’avais vu, tu aurais essayé de mettre le grappin dessus, et ça aurait voulu dire que qu’il était louche, puisque tous les mecs que tu approches finissent pas se révéler étranges’’

‘‘Nath, c’est pas sympa de me dire ça’’ Chouïna Isabeau.

‘‘Fallait pas me vexer ! Et puis de toute c’est vrai, toutes tes histoires finissent tellement mal que t’en est réduit à ne plus chercher que des plans cul. Et encore même comme ça t’es capable de tomber sur des cas !’’

Isabeau de refrogna ‘‘T’es vache de me dire ça mon chou, surtout que tu sais que tu sais que j’ai rencontré un mec il y a quatre jours. Je ne veux pas que ça foire avec lui, je ne veux pas que ça fasse comme avec les autres’’ Finit-il sur un petit ton de désespoir.

Nathaniel, en entendant ce ton signe des prémices d’une déprime enfoui au fond du cœur de son ami qui ne demandait qu’à resurgir, consentit à le prendre dans ses bras pour une étreinte réconfortante.

‘‘Nath, j’en ai marre. Je veux un homme qui m’aime et que j’aime en retour, un mec qui ne soit pas taré, ni un psychopathe, ni un cas social’’

‘‘Izou, ne me fait pas cette vois triste, je me sens tellement coupable pour toi’’

‘‘Coupable de quoi ? Tu n’as rien fait pour que j’ai la poisse si ? A moins que tu m’ais jeté un sors, je ne vois pas en quoi tu devrais être coupable de quoi que ce soit, au contraire, si tu n’étais pas là pour moi à chaque fois qu’une merde m’arrive, je ne sais pas où j’en serais à cette heure-ci’’

‘‘Mais tu sais que je ne supporte pas de te voir dans cet état’’

‘‘Ho je sais’’ S’exclama Isabeau ‘‘tu ne veux pas rencontrer mon nouveau mec ? Histoire de l’inspecter ?’’

‘‘Izou, tu sais bien que ça ne sers à rein, on a déjà fait ça plusieurs fois, et rappel toi du résultat’’ Essaya de le raisonner Nathanael.

‘‘Mais à force je commence vraiment a désespérer moi’’ Geignit-il.

‘‘Ho allez, moi non plus, je ne suis avec personne, et je n’en fait pas tout un plat’’

‘‘Forcément’’ S’offusqua Isabeau ‘‘Toi tu as eu le cœur tellement brisé il y a quatre ans que tu refuse toute les propositions que l’on peut te faire. Et pourtant, ce n’est pas faut d’en recevoir, parce que je peux te dire qu’ils sont un bon paquet à se bousculer au portillon pour t’avoir’’

‘‘Je ne trouve juste personne à mon goût’’ Se justifia l’autre.

‘‘Mouais, il serait plutôt temps que tu passe au dessus de ton ancienne rupture, parce que quatre ans pour s’en remettre, ça commence à faire long !’’

‘‘Bon je vais en cours’’ Décida subitement Nathanael pour couper cours à la conversation, comme à chaque fois que ce sujet était abordé entre eux deux.

Isabeau ne dis rien de plus, pourtant conscient que cette mascarade devait cesser, Nathanael devait arrêter de vivre dans le passer et d’être hanté par cet ex petit ami.

Car si Isa avait la poisse avec les mecs, son colocataire lui, les attirait comme les mouches ; mais persistait à tous les repousser. Se contentant de quelques relations uniquement sexuelles ou qui ne duraient pas plus de quelques semaines. Il finissait par y mettre toujours systématiquement un terme de lui-même.

La relation de Nathanael avait débuté à ses dix sept ans, et avait duré un an et demi. Entre déchirement, colère, amour fou, trahison, rabibochage, engueulade à répétions, rupture, idylle… ça avait complètement détruit notre bel Apollon.

L’autre avait été infect avec lui, le trompant, lui mentant, lui promettant mon et merveille pour finir par le poignarder, puis recommencer pour mieux le faire souffrir. Et lui, comme un imbécile y retournait systématiquement, tête baissée, acceptant les excuses de cet homme, se donnant encore et encore corps et âme à lui, persuadé qu’il pouvait encore changer. Cette année et demi avec considérablement changé Nathanael qui était un garçon plein de candeur et doux comme un agneau. Une fois cette histoire terminé, il avait été dur, acerbe, et infecte avec tous les hommes qu’il avait rencontré. Et c’est sans parler de l’impact qu’avait eu cette relation sur son mentale et son comportement envers toute personne étrangère à son cercle de proche. Il c’était formé une sorte de carapace, se montrant dandy, souriant, rieur et presque euphorique au reste du monde, alors qu’au fond de lui, une éternelle facette cassée et triste, se terrait. Comme s’il voulait se protéger du monde l’entourant, il prenait tout avec joie et bonne humeur, quand bien même on serait venu lui annoncé une nouvelle bouleversante.

La seule chose qui le mettait encore dans une situation qui le peinait d’extérieur était l’état de son meilleur ami. Comme si son propre état était moins important que celui d’Isabeau.

Sa relation avec Alix avait pris fin avec un coup de grâce qui restait gravé dans sa tête.

Le dis mec, avait quelque année de plus que lui, huit an pour être précis. Et il était lui aussi passé par beaucoup d’épreuves sentimentales. Il ne cessait d’ailleurs de le rabâcher aux oreilles de son petit ami. Ce qu’il ne disait jamais en revanche, c’était l’existence de ses deux enfants et de sa femme. Nathaniel avait mis un an et cinq mois à le découvrir, ou plutôt à s’en apercevoir. Certes il avait eu des indices à porté de main, ou même sur le bout de son nez, mais tant que l’on n’est pas devant le fait accomplis, on trouve toujours des excuses à la personne qu’on aime non ?

Quoi qu’il en soit, cette découverte avait mis fin à ce semblant de relation bancal qui durait depuis déjà trop longtemps.

C’était bien entendu Nathanael qui y avait mis un terme. Il disait souvent que cette rupture lui avait permis de passer du côté de la barre des adultes, puisqu’il venait tout juste de passer la barre de ses dix neuf ans lors de cette séparation.

Mais en réalité, depuis ce jour, Nathanael n’avait plus confiance en personne.

Pour citer un paradoxe, il y avait Isabeau. Lui par contre, pouvait essuyer, défaites après défaites quand à sa vie sentimentale, ça ne l’empêchait pas de toujours remonter sur le cheval pour continuer la course.

Et c’était on ne peu plus flagrant, rien que pour ces trois précédentes relations, qui c’était déroulé en l’espace d’à peine quatre mois.

Le premier était un mec était un mec en apparence ‘‘normal’’. Grand, mignon, yeux brun, pas louche pour un sou. Rencontré dans un bar. Un type en somme tout ce qu’il y a de plus habituel. Trois semaine de relation s’en était suivit entre lui et Isabeau. Tout allait pour le mieux, et il était sur un petit nuage. Puis, la désillusion. Il était adeptes des pratiques sexuelles scatophiles…

Isabeau était de suite venu se réfugier en pleurant dans les bras de son meilleur ami, et avait mi plus de trois heures à lui avouer que son petit ami avait voulu lui uriner dans la bouche. Relation bouclé, qui lui avait laissé un arrière gout de dégout bien sentie.

Pourtant, il ne c’était pas laisser abattre, et il avait remis le couvert une semaine plus tard.

Rencontré au coin d’une rue pendant que tous les deux, ils attendaient le bus, tout avait été assez vite.

Pourtant, pour bien faire, il avait décidé qu’il fallait qu’il passe sous l’œil expert de Nathanael afin qu’il évalue s’il n’était pas encore un de ces mecs bizarroïdes dont seul lui avait le secret de se dégotter.

Un repas avait donc été organisé avec lui, Hank, sont nouveau petit ami, Nathanael et un ami à nos deux compère. Ils n’étaient pas trop de deux pour donner un avis critique sur ce nouveau mec dont Isabeau était déjà bien amouraché.

Pour plus de réalisme, ils avaient décidé de faire croire à un couple factice entre Nathanael et leur ami, histoire que ça ne fasse pas inquisition des deux amis devant le nouveau.

Le repas c’était admirablement bien passé. Les interrogations et l’inspection minutieuse était passé comme une lettre à la poste, et Hank ne c’était pas enfui en courant sous ces questions réponses qui avaient fusé tout le long de la soirée. Au contraire, il avait passé le test avec brio et les deux amis étaient d’accord sur le fait que cet homme avait l’air parfait. Isabeau c’était donc engagé tête baissé dans cette relation qui avait été approuvée par ses amis et qui semblait parfaite pour lui.

Manque de chance, un incident arriva à peine deux mois après le début de cette mise en couple.

En effet, un jour de semaine, à 6h du matin à peine, Nathanael et Isabeau avait reçut la visite à leur appartement d’une descente de flics.

‘‘Vous êtes bien le petit amis de Hank Lerski ?’’ Avait demandé l’un des agents à Isabeau.

Celui-ci avait soufflé un petit oui avec appréhension, un peu comme un petit garçon pris en flagrant délit, en train de faire une bêtise.

La vérité était qu’il sentait qu’il y avait anguille sous roche. Et c’était peu dire, lorsque vous avez une armada de policiers qui se plantaient devant votre porte en vous posant des questions sur votre nouveau petit ami, ce n’était jamais bon signe.

‘‘Nous avons un manda de perquisition pour votre appartement’’

Notre petit ange était devenu blanc comme un mort lorsqu’ils avaient brandit devant ces yeux, le document officiel, puis c’était écarté pour les laisser entrer.

C’est à ce moment, sous les yeux ébahi des deux colocataires, qu’étaient entré trois chiens et pas loin d’une dizaine d’agents, tous munis de matériel de pointe, pour retourner leur apparentement de fond en comble.

Tout avait été dévalisé, déplacé, ouvert… Mais rien n’avait été trouvé.

Lorsque les hommes avaient été sur le point de partir, Isabeau avait consentit à réclamer une explication, poussé par Nathanael qui en devenait malade au point de s’en arracher les cheveux, à voir son appartement dans un tel étant sans en avoir la véritable raison.

Pour toute explication, un des policiers se contenta de lui donner une convocation au poste de police.

‘‘Et ne soyez pas en retard’’ Avait-il précisé avec un air sévère ‘‘Il ne serait pas judicieux d’aggraver votre cas’’.

Isabeau avait donc eu trois heures pour se préparer et aller au poste de police.

Il en passa deux effondré dans les bras de son ami, sachant pertinemment que sa relation avec Hank prendrait fin le jour même, alors même qu’il n’en savait encore pas les raisons.

Ce jour là, tous deux séchèrent les cours.

Nathanael occupé à se ronger les sans pour son ami assis dans la salle d’attente inconfortable du poste de police, Isabeau occupé à pleureur de tout son soul devant deux agents hargneux, décidés à lui faire cracher une vérité qu’il ne détenait pas.

‘‘On sait que tu es impliqué, alors crache le morceau !’’

‘‘Mais je sais même pas de quoi vous parlez’’ S’échina à répéter Isabeau ne comprenant rien à la situation.

‘‘Arrête de jouer les ingénus, tu as peut être une gueule d’ange, mais avec nous, ça ne marche pas, surtout si on voit ton casier judiciaire !’’

Isabeau s’étrangla avec ses propres larmes.

Son casier judiciaire. C’était toute une histoire ça.

Sa poisse légendaire le suivait partout. En effet, si le sort s’acharnait contre lui avec sa vie sentimentale, sa vraie vie, ne l’épargnait pas non plus.

Il avait toujours été là au mauvais moment.

Prenons l’exemple de son premier ‘‘délit’’.

Il avait à peine quatorze ans et commençais à mener une petite vie assez palpitante, avec des amis plus âgés en dehors de l’école et quelques petites fêtes entre copains. Lui et Nath était invité à une fête de ‘‘grands’’ ce soir là.

Ils avaient arrangés une excuse, comme d’habitude, en disant à leurs parents, qu’ils dormaient chez un copain, en mettant dans le coup un de leur ami au lycée, pour qu’il appel leurs mères, prétextant être le père du copain chez qui ils dormaient. Le plan un peu bancal, mais que tout les ados fomentent au moins une fois dans leur vie.

Et la fête battaient son plein. Se faisant tout les deux passés pour plus grand que leur réel âge, et ayant réussit à s’habiller en conséquence, ils se fondaient bien dans la masse des dix huit ans et plus.

Ce n’étaient pas la première fois qu’ils se livraient à se genre de fête, ayant déjà réussi à échapper à la vigilance parental cinq ou six fois pour s’adonner à ces petites sauteries.

Mais présentement, Isabeau était taraudé par une question qu’il trouvait existentielle.

En effet, depuis le début de l’année, il voulait essayer de fumer un joint. Force de reconnaitre que quasiment tous les invité présents étaient se livrait à cette activité réputée illégale, l’idée n’arrêtait pas de lui tourner en tête.

Sachant pour autant sa poisse intersidérale, il était en panique à l’idée que sa mère découvre qu’il avait consommé de la drogue, ou que toute autre tuile lui tombe sur la tête suite à cette chose illicite qu’il voulait tant essayer.

Pourtant, il n’avait pas pu s’en empêcher. Il avait réussi à acheter un peu de cannabis à un des mecs de la fête, et était allé pour plus de sécurité dans une petite ruelle, à deux pas de l’endroit de la fête. Avec sa chance, il aurait été capable de faire rameuter les flics sur place et de se faire prendre, alors qu’ici, seul, sans personne, dans cette rue sombre et glauque, il était sur d’être en sécurité.

Il était tout de même assez stressé, et suait à grosse goute, tout en essayant de se rouler son joint.

Bien entendu, tout ne c’était pas passé comme prévu.

Après avoir fait tomber la moitié de sa drogue par terre à cause de ses mains tremblantes, il avait enfin réussis à en faire quelque chose de potable.

Mais pourquoi je suis venu seul ici.

Il commençait à stresser encore plus, en vue de la rue noire dans laquelle il s’était engagé.

Un petit mec freluquet comme il était, avec ses boucles blondes et ses yeux bleu ne ferrait qu’un bouché d’un potentiel cambrioleur, ou même pire, d’un violeur !

Bref, il se mettait à psychoter.

Il avait maintenant allumé sa cigarette ‘‘améliorée’’ et essayait de se détendre en savourant ce moment qui était une première.

Manque de chance, comme toujours, ce ne fut pas un tueur fou qui débarqua dans la rue, mais un policier, rentrant de son service du soir, qui le trouva accroupi par terre en train d’essayer de ramasser ce qu’il avait fait tomber de son paquet de drogue.

Après une explication foireuse, dont l’agent n’en cru pas un mot, il se retrouva au poste, et passa un nuit en cellule.

Il appela son grand frère à la rescousse, comme à chaque fois qu’il faisait une bêtise et que la présence d’un adulte était requise.

Kurt, son grand frère avait six ans de plus que lui, et avait l’habitude de rattraper les conneries de celui-ci.

Lorsqu’Isabeau raconta sa fin de soirée à Nathaniel qui lui ne s’était jamais autant amusé lors de cette nuit, il ne pu s’empêcher de tomber des nues. Isabeau avait vraiment toujours le chic pour se fourrer dans des situations de merde.

Son casier était donc constellé d’incident de se genre. Une fois il avait même passé une nuit en cellule de dégrisement pour ébriété sur la voie publique.

Mais présentement, il était en train de pleurer comme un gamin de cinq ans, dans sa cellule d’interrogatoire.

‘‘Maintenant tu vas avouer’’ Se mit à s’énerver le policer.

‘‘Mais avouer quoi’’ Hurla le prisonnier ‘‘Je ne sais même pas de quoi vous me parlez putain ! Vous me réveiller à 6h du matin pour foutre mon appart sans dessus dessous, ensuite je dois me présenter à votre poste de police pour qu’on m’interroge, que dis-je, pour qu’on m’accuse et qu’on me crie dessus à propos d’une histoire dont je ne connais rien et dont on ne veut pas m’expliquer un traitre mot !’’

Les deux agents perdaient autant patience que leur otage.

Ils se décidèrent donc à lui expliquer les fait, en bon e due forme, avec photos à l’appui.

Des photos de cadavres et de paquets de cocaïne était se qu’avait à présent Isabeau sous ses yeux bouffies par les larmes qui s’en échappaient encore.

Hank, son mec parfait, se révélaient être le chef de réseau local de cocaïne. Et par conséquent, il était aussi un assassin. On n’évoluait pas dans ce métier sans se mouiller ou sans casser des pots.

Il s’effondra encore plus que de raison en gémissant et en s’apitoyant avec des ‘‘Pour une fois que j’avais un mec beau, gentil, avec des pratiques sexuelles normales’’… ‘‘Non il faut qu’il soit un putain de gangster’’.

Il avait été choppé lors d’une transaction, avec vingt kilos de drogue en sa possession. Et faisait à présent, vivre à Isabeau, un vrai cauchemar.

Les agents avaient continué à la cuisiner encore pendant au moins une bonne heure, persuadé que ce petit bout de mec ayant une belle gueule d’ange, innocente comme un premier née, devait faire partie du truc, surtout en vue de sa venue soudaine dans la vie du dealeur. Ils avaient pourtant été forcé de reconnaitre par manque de preuve, et devant la mine anéantit du gamin, qu’il n’était en fait qu’un ‘‘civil’’ entrainé dans un monde qu’il ne connaissait pas le moins de monde, victime d’une machination.

Il avait donc été relâché, sans toutefois avoir été laissé tranquille, puisqu’on l’avait mis sous filature tout le mois suivant, afin de voir s’il était réellement aussi blanc qu’il le prétendait.

Sa relation avait donc pris fin avec la mise en prison de son présumé mec parfait. Mec qui cachait en fait son jeu mieux que tous les autres avec lesquels il était sortit.

Cette grosse déception dans sa vie lui avait foutue un sacré coup. Sans pour autant le démonter, comme à son habitude, puisque deux semaines plus tard, il faisait déjà la rencontre de Glen.

C’est en se morfondant sur la perte de Hank, qu’il l’avait rencontré. Un américain en France pour un an pour ses études. Isabeau dans un élan désespéré c’était dit que ça ne coutait rien, l’année était entamée depuis déjà quatre mois, et dans le pire des cas, si ça se passait mal, l’autre ne serait plus là à la fin de l’année scolaire qui ne comptait plus que quelques mois.

Nathanael étant là lors de la première vue, et ayant donné son aval, il s’était lancé dans ce nouveau début de relation.

Dix jours plus tard, Glen c’était ramené en Glenda à leur rendez-vous, et avait parlé de son changement de sexe tout le long de la soirée. Changement de sexe qui s’effectuerait à la fin de l’année, grâce à sa paye gagné en temps que Drag-queen, dans un club côté de la ville.

Ce deuxième rendez-vous avait donc été le dernier entre eux deux, mettant ainsi Isabeau de nouveau sur le marché du célibat.

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Voilà, chapitre posté. Encore désolé pour le petit retard.

Je dois avouer que j’ai eu beaucoup de mal à tout mettre par écrit, les idées étaient là dans ma tête, (quoi que un peu cachées) mais pour les sortir et en faire ce chapitre, j’ai pas mal galérer, je ne sais pas si ça se ressent à la lecture ou pas.

On dit merci au Détective qui a bien gentiment voulu me corriger la moitié du chapitre =)

Et sinon dîtes-moi tout, vous en pensez quoi? J’avoue que je suis impatiente de savoir ce que vous pensez des brides de vie que j’ai laissé entrevoir de notre petit Isabeau tout choupinou! L’avis sur les autres personnages m’intéressant aussi bien entendu!

Le mois prochain, vous aurez le droit à Situation particulière. Et si j’y arrive, au milieu du mois, je vous mettrez la suite de Douce dégringolade.

Sur ce bonne semaine et bonne vacances à ceux qui y sont comme moi !

Perfect (Premire partie)

ombres_tarquinet

Pour moi les préjugés sont toujours trop tordants. Tordant de rire j’entends bien sur.

Dans notre monde, tout est soit blanc soit noir, soit bien, soit mal ; bref une vision affreusement manichéenne des choses, qui vient en permanence nous pourrir l’esprit.

Comme si tout le reste ne suffisait pas, il faut, en plus de cela, que nous ne soyons pas libres de nos gestes de nos pensées et de nos actes.           
Comme le dit la chanson :           

‘‘Dira t´on encore je n croyais pas que pouvait compter ma voix?
Dira t´on encore je ne croyais pas que ma voix défendait mes droits?’’.

Tranquillement allongée sur mon lit je regardais le plafond. Une de mes meilleures amies était à côté de moi, regardant aussi le plafond.

-Pourquoi on se dit tout le temps que l’on veut être l’une avec l’autre alors qu’une fois que l’on est toute les deux on ne fait jamais rien demanda Vanille.

-C’est vrai que tu as raison, on se fait carrément chier, mais bon sans doute que c’est mieux de se faire chier à deux plutôt que de se faire chier tout seul.

-Bah regarder ton plafond c’est pas chiant, c’est juste qu’après avoir déjà compté le nombre de petites fleures sur ta tapisserie dix fois, on se lasse.

-Ils font comment les autres gens lui demandais-je septique.

-J’en sais rien, mais en tout cas pas comme nous.

Six ans après, je suis toujours amie avec Vanille, mais on ne se voit plus aussi souvent qu’avant. La vie dans les études supérieures ça vous éloigne.

Elle est en troisième année de médecine. Et après avoir expérimenté ensemble toutes les fêtes étudiantes les plus délirantes, on s’est toutes deux concentré dans nos études, devenant un peu plus matures.

Mais il y a trois mois, nous nous sommes appelées, et nous avons parlez du bon vieux temps.

Nous sommes retournées dans ses fameuses soirées étudiantes, et depuis, je dois l’avouer j’y suis redevenue accroc.

L’alcool qui coule à flot, les hommes et femmes qui draguent à tout va, les corps qui se frottent les uns contre les autres, qui dansent dans un déferlement de plaisir, la décompression, la rigolade, les amis, le bruit, les rencontres… Bref, pour moi, c’est une vraie drogue.

C’est dans une de ses fêtes que je les ai rencontré, eux deux. Le caramel mou et le caramel dur, la nuit et le jour, l’euphorie et la retenue, la force et la vulnérabilité.

Pour une fois que mes amis et moi nous trouvions une banquette de libre, nous ne nous fîmes pas prier pour nous y installer en quatrième vitesse.

Des dizaines de bières des shooters, des cocktails posés sur la table, tout le monde buvant dans les verres de chacun, des rires, de la joie, de la bonne humeur.

Nick mon voisin n’arrêtait pas de me draguer et de me faire des allusions pour le moins douteuse que je n’écoutais que d’une oreille.

Mon regard préférait se perdre sur la piste de danse où les corps en sueur se frictionnaient les uns contre les autres  avec sensualité et désir.

Tout cela me donnait envie d’être de la partie.

Je me levais et me dirigeais vers cette foule si dense et avide.

Collés les un aux autres, je me sens bien, comme si j’étais dans mon élément de prédilection.

Je me retournais et tombais sur un homme brun, grand, un visage d’ange, un sourire à tomber, beau comme un dieu.

Il me jeta un regard qui me fit trembler, ses belles iris rougeoyantes couleur noisettes s’encrant moins d’une demi seconde dans mes mienne dans un face à face délicieux. Avant de se retourner futilement.

Mon cœur ratât un battement.

A peine trois secondes plus tard, il s’était déjà engouffré dans la masse étouffante d’individus.

Ce que je ne savais pas, à ce moment, c’est que cet homme allait me hanter les deux semaines suivante au point que le veux de le revoir m’amena à sortir tous les soirs pour ne serait-ce qu’espérer le retrouver.

Je le revis le week-end suivant ces deux semaines.

Moi et mes amis étions debout cette fois-ci, les banquettes étant toutes prises.
Nous nous étions donc résout à nous déchainer sur la piste. Pas que cela nous dérangeait, mais la fatigue commençait à se faire sentir, et j’avais d’urgence besoin de me reposer quelques minutes.

Je me rendais donc dehors afin de reprendre une bouffée d’air frais, et si possible, de trouver une cigarette pour une bouffée d’air toxique.

Des bancs étaient installés devant le bar pour que les fumeurs et autres puissent s’y reposer, je me faufilais au bout d’un de ceux-ci.

Je me sentais toute collante de sueur, et la brise qui soufflait me donnait de légers frissons.

Tout un groupe de jeune était sur le banc que j’occupais clandestinement.

J’écoutais distraitement leur conversation en fouillant dans mes poches recherchant désespérément une cloppe.

Le groupe partit et un autre s’installa. Je n’y prêtais toujours que peut d’intérêt, ses foutues cigarettes refusant de se trouver dans ma poche là ou elles devaient y être.

-Saloprie de cloppe que je n’ai pas jurais-je.

Je relevais les yeux devant moi, irrité de ne pas avoir ce que je voulais.

Je tombais nez à nez sur ce beau brun que j’avais tant voulu revoir.

Il me sourit et me dit un éclat de rire aux yeux :

-Je te propose un deal, je te donne une cigarette et en échange tu me fais un peu de place à côté de toi.

Un peu abasourdi, je me décalais sur le côté poussant sans gêne les autres occupants du banc tout en ponctuant mon geste d’un petit :

-Ça me plait bien comme marché.

-Je m’appelle Romarain me dit-il en me tendant la main.

-Azelya, lui répondis-je en lui serrant à mon tour la main. Ça fait un peu rencontre entre hommes d’affaire de  se serer la main rajoutais-je en souriant sournoisement.

Il me tendit gentiment une cigarette avant de s’en prendre une pour lui.

Depuis le temps que j’attendais de le recroiser, il venait de lui-même m’aborder, si ça ce n’était pas de la chance !

J’allais ouvrir la bouche pour lui demander ce qu’il faisait ici seul, alors qu’un mec débarquant de nul part s’assit sur ces genoux, et l’embrassa goulument me laissant un peu alerte.

Pourquoi faut-il toujours que les hommes qui me plaisent soient tous gays ?

Il se leva et me dis avec le même sourire malicieux que deux minutes plus tôt :

-Merci de m’avoir tenue compagnie pendant ce petit temps.

-De rien lui répondis-je sans conviction.

Alors qu’il se retournait déjà en partant mains dans la main avec probablement sont petit ami qui n’avait même pas daigné m’adresser un petit regard.

Dépitée, je rentrais à l’intérieur…

Le genre de gars qui me plait sont souvent androgynes, et efféminés, et surtout gays. Pour une fois que j’en trouvais un qui n’ai pas ce physique, paf, homosexuel !

Vraiment pas de chance.

Les semaines suivantes, je continuais de sortir mais sans grande convictions. Juste l’envie de m’amuser, et de décompresser.

Etant en cursus cinématographie, je dois passer des heures et des heures à étudier, retenir des acteurs, producteurs, réalisateur, scénaristes et autres. Sans parler des tonnes de films que je dois regarder. Autant vous dire que je suis souvent complètement ravagé, et que me yeux (à force de passer mon temps devant un écran de télévision) me donnent l’air d’une droguée. Les sorties sont donc pour moi les bienvenues, et le fait que je n’ai pas à me soucier de ce que je devrais faire le lendemain et à la tonne de travail qui m’attendra en me réveillant, pendant un cours laps de temps me détend au plus au point.

Ce soir, c’était une soirée avec Vanille qui se profilait à l’horizon.

Dans un bar, comme toujours. Les bars sont tellement plus joviaux que les boites de nuits.

Nous étions assises toutes deux sur un petit bout de banquette, elle sur mes genoux serrées comme des sardines.

Elle n’arrêtait pas de me raconter des anecdotes qui me faisaient mourir de rire.

Une place se libéra près de moi et Vanille s’y engouffra immédiatement alors que je la poussais. Elle était toute petite et légère comme une plume, mais même une plume aussi légère soit-elle pesait un certain poids au bout de plus d’une heure.

Un blond aux yeux gris-bleu nous séparait, mais au moins, je n’avais plus les cuisses en compote.

Sans vraiment nous soucier de l’homme qui nous séparait, nous nous parlions au dessus de lui, quand il pouffa de rire suite à un des autres récits de Vanille.

-Elle est rigolote ma copine hein ? Lui dis-je avec un clin d’œil.

-Désolé, je ne voulais pas écouter au portes dit-il en rougissant adorablement.

-Faut dire que je ne suis pas du genre à être discrète. Je m’appelle Vanille.

-Et moi Azelya.

-Nathanael.

-Ho quel jolie nom s’extasia Vanille.

Je la sentais déjà commencer à lui faire du charme. Mais ce mec respirait le gay à des kilomètres à la ronde.

Blond aux cheveux mi-longs, lui retombant gracieusement devant ses yeux bleus gris.

Un corps tout en longueur, de longues mains fines orné de plusieurs bagues, et aux ongles vernis en noir.

Il portait un pantalon blanc séré, un tee-shirt moulant avec un quelconque dessin.

Et un visage fin et harmonieux, orné +d’un sourire malicieux.

Tout à fait mon genre en réalité.

Mais depuis le beau Romarain, je n’avais plus trop le moral à me prendre encore des déceptions par les hommes souvent gays.

Juste le moral à faire la fête. Et éventuellement à me faire des amis.

-Tu es tout seul lui demanda Vanille.

-Non, j’ai quelques amis, mais ils sont en train de danser ou dehors en train de fumer, moi j’avais une place assise je n’allais pas courir le risque de la perdre !

Vanille commença suite à ça, à engager la conversation avec notre nouvel ami d’un soir de fête.

J’y participais aussi vivement, me détendant et oubliant Romarain qui hantait désespérément mes pensées.

Nathanael était en deuxième année de master de droit.

Je me sentais toute petite à côté de lui avec ma L3 d’école de cinéma.

De temps en temps un serveur passait entre les tables et nous lui commandions des boissons.
C’est pour ça que je venais au moins deux fois par semaine ici, c’était un des seuls bars où (peut importe le monde qu’il y avait) les serveurs slalomaient toujours entre les tables pour venir nous servir sans que nous ayons à nous lever.

Les personnes allaient et venait à côté de nous, alors que nous, nous restions assis tous les trois, à ne pas bouger, et à ne pas arrêter de parler.

Nous ne cessions de rire, Vanille racontant toujours ses exploits les plus fous.

Les gens en fac de médecine ont toujours des trucs à marrant à raconter, souvent du à leur fêtes des plus délirantes.

Les places à côté de moi était vide depuis plus de dix minutes, et personne n’était encore venu pour les occuper, c’était un exploit.

Et, alors que je m’amusais à imaginer les prochaines spécimens qui allaient s’assoir à côté de moi, Romarain débarqua de nulle part, et se posa juste côté de moi, avec plusieurs, de probablement ses amis.

Je me figeais, alors que lui se collait contre moi pour laisser le plus de place possible à ses amis.

Je n’avais pas parlé de Romarain à Vanille, à quoi ça aurait servis ?

J’espérais qu’elle ne verrait pas ma crispation.

Tout coller contre moi, entre lui et Nathanael, mon corps commença à chauffer.

Même si je me forçais à me dire que Nathanael ne devait pas me plaire, c’était peine perdue. Trop beau, trop intelligent, trop intéressant et trop sexy. Et tout ça constituait trop de trop pour un seul homme.

Compressée entre ses deux hommes si désirables, je me sentais toute émoustillé. On en conviendra il ne me fallait pas grand-chose, on aurait di une ado de douze ans en chaleur.

Romarain se tourna vers nous, et me sourit.

-Hey, mais on se connait, me dit-il.

Je hochais la tête timidement.

-Alors cette cigarette, j’espère qu’elle t’a calmé.

-Oui merci, tu m’as sauvé la vie lui dis-je avec un ton taquin.

-Tu me présente me demanda-t-il tout naturellement.

J’avais envie de lui rétorquer que lui ne m’avais pas présenté à son charmant ami qui lui avait roulé une magistral pelle, mais je me retins, quand on veut charmer un homme (même s’il s’avère être gay), le ton sanglant et cassant n’est jamais une bonne idée.

-Bien sur, Vanille et Nathanael.

Vanille le regardait avec des yeux gourmant alors que Nathanael  en était déjà au point de le dévorer du regard.

Quand je disais que l’on aurait dit un dieu vivant.

Son tee-shirt d’aujourd’hui lui collait au corps reflétant ses abdos et ses pectoraux légèrement dessinés. Je me retenais de baver.

-Romarain se contenta-t-il de dire.

-Vous vous connaissez d’où ?Demanda Vanille curieuse.

-On est sortit ensemble pendant deux mois répondit–il.

-DE QUOI ? lui demandais-je abasourdie.

-Oui demanda vanille, tu ne me l’as jamais présenté, où même parlé de lui.

Je voyais presque les mots ‘‘moi aussi j’aurais aimé sortir avec’’ se dessiner sur les lèvres de Nathanael.

-Oui Azelya préférait que ça reste secret entre nous, mais maintenant que tout est fini il n’y a plus de raison n’est-ce pas ? Ne fait pas ton air étonné Lya, on peut le dire maintenant. D’ailleurs tes amis on l’air vraiment sympa, tout comme tu le disais, dommage que tu ne me les ais jamais présenté. Bon allez je me sauve, Shawn m’attend conclu-t-il sa longue tirade.

Il me claqua un baiser sonore sur la joue, au coin des lèvres avant de s’enfuir ne me laissant pas le temps de réagir tellement abasourdie par sa bêtise.

Il venait juste d’arriver et s’enfuyait déjà…

Tout de suite après je fus assaillit par des questions de mes deux amis, et par une Vanille jalouse qui ne croyait pas un mot lorsque je lui affirmais que je n’avais vu cet homme qu’une seule fois.

-Allez Az, arrête de mentir, raconte comment c’était, je veux tout savoir, deux mois c’est pas rien ! Je n’en reviens pas que tu ne m’aie jamais parlé de lui. En même temps vu le petit lot que c’est, il y a de quoi, tu voulais juste te le garder.

Je fulminai contre Romarain. J’avais encore une fois attendu cette rencontre pendant plus d’une semaine, et lorsqu’elle se passait il me faisait une scène des plus étranges.

Cet homme était à mon gout, extrêmement dérangé.

Mais pourtant je ne pouvais m’empêcher de rire intérieurement, il était un sacré numéro, mais sexy, drôle, et j’en suis sur bien d’autres choses. Et j’avais déjà envie de le revoir.

Putain de flopée de sentiments contradictoires.

Un petit blond aux cheveux frisés et aux grands yeux bleus se dirigea vers nous alors que Vanille m’asticotait toujours et que je ne l’écoutais qu’à peine.

Il s’assit sur Nathanael qui lui sourit en retour sans même lui dire bonjour.

Je profitais de cette opportunité en or pour faire dévier la conversation en coupant la porale à Vanille.

-Et qui est ce petit blond, demandais-je curieuse, ton petit ami ?

-Isabeau ? S’indigna presque Nathanael, Dieu non, je ne m’embarque pas avec lui, il est juste mon meilleur ami.

-Ouais, juste ça, mais bon c’est déjà bien suffisant Affirma le dit mec.

Il me faisait penser à un petit poupon avec ses joues rondes et son regard enfantin.

Je jetais un coup d’œil à Vanille qui avait arrêté de parler remarquant visiblement qu’elle m’importunait une peu trop avec ses questions sur ma sensée ‘‘vie amoureuse’’ avec le beau Romarain.

-C’est dommage que tu arrive pile à ce moment dis Nathanael, tu viens de louper un étalon comme tu les aimes.

Isabeau était gay, de toute façon ça sautait aux yeux. Je rageais tout de même un peu contre Nathanael qui avait décidé de remettre mon ex mec ; qui ne l’était en fait pas, sur le tapis.

Les yeux d’Isabeau s’illuminèrent pourtant.

-Raconte exigea-t-il.

-Il est resté à peine deux minutes, mais tu peux demander à la demoiselle, c’est son ex.

Et  Voila, retour sur moi…

-Non mais ça fait dix minutes que j’essaie de vous dire que ce n’est pas vrai, j’avoue que j’aurai beaucoup aimer être son ex, ou même son actuel, mais ce n’est pas le cas et ça ne l’a jamais été, il m’a juste fait un blague ; enfin je suppose, commençais-je à m’énerver un peu.

-Elle à l’air un peu sur les nerfs ta copine Nath commenta Isabeau.

-Désolé m’empressais-je de dire, juste ce mec me fait tourner en bourrique, mon dieu, il parait tellement parfait me lamentais-je en posant mes main sur mon visage.

Isabeau regarda Nathanael avec des yeux interrogateurs, je devais sans doute passer pour une amoureuse éplorée, ou une folle.

-Ho mon dieu se mit à s’exclamer Isabeau.

Nous le regardâmes interrogativement, et ce fut Nathanael qui répondit à sa place.

-Pas d’inquiétude, il sa surement juste repérer un beau mec. Et comme d’habitude, ça va encore se finir mal. Isabeau à une fâcheuse tendance à enchainer la malchance.

-Ne raconte pas ma vie toi réplica Isabeau en le réprimandant. Bon les petits loups, le devoir m’appel, heureux de vous avoir rencontré les filles.

Puis il fila à travers la foule pour retrouver un mec, sans doute.

-Pourquoi ça se fini toujours mal avec ses mecs demanda Vanille, sa curiosité naturel revenant à l’assaut.

Le regarde Nathanael s’illumina et il commença à nous raconter

-Ce mec est le mec le plus malchanceux que je connaisse. Il lui arrive toujours des merdes, que ce soit en amour que dans la vie.

Je rigolais d’avance, repensant à la dernière phrase d’Isabeau qui stipulait bien qu’il ne voulait pas que l’on raconte sa vie. Exactement l’inverse de ce que s’apprêtait à faire Nathanael.

Vanille avait aussi le regarde lubrique ne mal de ‘‘ragots’’.

-Par exemple continua notre ami  la première fois qu’il est sortit avec un mec, mon dieu, c’était tellement épique dit-il en en rigolant d’avance. Déjà, je vous remets dans le contexte. Il était gamin, à peine 15ans. C’était sa première relation assez sérieuse. Il avait trouvé sur un site de rencontre je crois. On avait prévu une soirée avec un groupe d’ami. Il s’était battu avec sa mère pendant plusieurs jours pour obtenir l’autorisation d’y aller, et c’était censé être la première fois ou ils se seraient vus. Un truc vraiment cool en soit. Il se s’arrêtait plus, reprenant tout de même te temps à autre son souffle. Arrivé las bas, déjà, ce mec n’était pas du tout ce à quoi il s’attendait, au moins 21 ans, c’est-à-dire cinq ans de plus que ce qu’il lui avait dit, pas exactement le même que sur sa photo qu’il lui avait donné de lui, bref que des petits détails comme ça, plus ou moins flagrants. Mais bon Isa ne c’était pas découragé. Il avait mis les imperfections de côté, il n’était quand même pas trop mal faut dire. Vers le milieu de la soirée ils s’étaient éclipsés tout les deux, pour un peu plus d’intimité si vous voyez ce que je veux dire. Nous dit-il avec un petit clin d’œil. Et là, alors qu’il s’embrassait tout les deux dans une chambre, commençant à se déshabiller, le mec l’arrêta. Alors là j’espère que vous êtes bien accroché. Ce mec avait une ceinture de chasteté ! Il ne voulait pas s’engagé avant d’être sur que l’homme avec qui il serait était celui pour toute la vie, et connaissant sont penchant pour le sexe assez prononcé il avait trouvé ça intelligent de se mettre une ceinture de chasteté.

Nous éclatâmes de rire ensemble.

-Mais ça existe vraiment ces trucs s’abasourdit Vanille.

-Moi aussi j’ai eu du mal à y croire, mais comme c’était Isabeau je me suis vite résigné, il n’y avait qu’à lui que ça pouvait arriver.

-Et tu essaye de nous faire croire que ce genre de choses lui arrive fréquemment ? Demandais-je pour être sur de comprendre.

-Fréquemment c’est peut dire. Répondit-il. Il lui arrive tous les temps des merdes comme ça. La semaine dernière il croyait avoir trouvé le bon. Il était avec depuis un truc genre trois mois. Et il a découvert il y a trois jours que sa passion c’était de dégommer des chats dans la rue à avec un fusil à plomb… Il tombe TOUT LE TEMPS sur des détraqués.

-Mais c’est horrible s’égosilla Vanille Il tuait des chats !

Vanille était souvent très expressive et s’étonnais de quasiment chaque choses qui sortaient un peu de l’ordinaire.

Je trouvais ça assez drôle, et ces réactions m’étonnaient toujours bien que depuis le temps, j’aurai du m’y habituer.

Nous continuâmes à parler tous les trois, avec entrain, tout le reste de la soirée.

Quelques anecdotes sur Isabeau lâchée de temps en temps. Ce mec n’avait vraiment pas de chance.

Nous fûmes virés du bar vers quatre heures du matin, en se promettant de se revoir, sans pour autant échanger nos coordonnés, persuadé à l’avance que revenant à cet endroit, nous finirions bien par nous recroiser un de ces soir. Sans oublier le fait que nous étions trop trouillards pour oser demander ne serait-ce qu’un numéro.

-Nathanael, tu te grouilles hurla Isabeau depuis le coin de la rue, Si ça avait été des mecs j’aurai compris que tu mettes tant de temps juste pour dire au revoir, mais là c’est juste deux nana !

-Je vous jure nous dit Nathanael en se dirigeant vers son ami qui sautillait sur place sans doute exaspéré de devoir l’attendre dans le froid  Partager un appart avec celui-là, c’est pas de tout repos !

Nous nous esclaffâmes en cœur tandis que nous lui faisions un dernier signe de la main pour lui dire au revoir.

J’avais encore un petit bout de chemin à faire avec Vanille, c’est donc naturellement que nous nous attrapâmes le bras pour nous serer un peu l’une contre l’autre, le froid de fin novembre nous glaçant les os.

Elle n’arrêterait pas de jacasser de Nathanael et de combien il était génial.

-Azelya ! Azelya ! Hurla quelqu’un derrière moi.

Je me retournais pour voir Romarain en train de courir comme un dératé.

-Attends-moi, dit-il à bout de souffle une fois à mes côtés.

Je le regardais avec des yeux noirs. C’était une blague ? Il osait se repointer devant moi après la connerie qu’il avait balancé tout l’heure ?

Vanille elle avait un sourire en coin absolument détestable qui voulais dire ‘‘Je le savais que tu le connaissais vraiment’’.

-On rentre ensemble proposa-t-il une fois qu’il eu repris assez de souffle pour parler sans hacher ses mots, en me fixant droit des les yeux avec un sourire mielleux à tomber par terre.

-Bon je vous laisse, moi je tourne ici lança Vanille en traitrise juste avant de s’éclipser en quatrième vitesse dans une petite rue.

Si elle pensait me faire plaisir en me laissant seul avec lui, c’était raté.

-Bon tu habites où alors ? Me demanda-t-il tout guilleret.

-Tu devrais le savoir, on est sortit ensemble un bout de temps non ? Lui répliquais-je un peu sur la défensive.

-Allez fait pas la gueule, c’était juste un petit blague tout à l’heure.

-Ouais et bah tu aurais pu t’abstenir, ce genre de blague, ça se fait pas alors qu’on ne se connait pas lui dis-je toujours énervée.

-Et ben on va apprendre à se connaitre me dit-il en me prenant le bras tout en marchant a mes côtés. Comme ça je pourrais te faire ce genre de blague sans avoir de problèmes.

-Et tu te trouves dôle commentais-je cyniquement.

-Bon, okay je n’aurais pas du, mais ça m’a trop tenté, je suis assez taquin dans mon genre. Considère ça comme une approche de bienvenue.

-Bah évite les approches de bienvenue tordues à l’avenir alors. Dis-je encore sur les nerfs mais en sentant déjà la pression redescendre face à son sourire de rêve.

-Bon plus sérieusement, tu habites où ? Redemanda-t-il comme si rien ne s’était passé.

-Quelque part par là dis-je en désignant vaguement une direction.

Non mais et puis quoi encore, je n’allais tout de  même pas lui donner mon adresse.

-Allez, tu me plais bien alors réponds à mes questions s’il te plait.

Je lui plaisais ? Non mais il rigolait là ?

-Pardon, mais si tu me dragues je pense que ce n’est pas trop approprié.

Il me regarda avec étonnement.

-Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas approprié !

Okay donc, il me draguait bien.

-Peut être parce que tu es gay lui dis-je ne lui citant l’évidence.

-Pourquoi tu dis que je suis gay s’étonna-t-il encore plus.

-Heu sans doute parce que la première fois que l’on c’est vu tu as roulé une pelle magistral à un mec ?

Peut être que là ça allait lui rafraichir la mémoire et être plus clair.

Il sembla avoir un éclair qui lui passa dans les yeux.

-Ha oui ça dit-il se perdant un peu dans ses pensées. Je l’avais oublié bon. Bon alors disons que je suis BI.

Je le regardais interloqué.

-Disons que tu es BI ? Demandais-je en appuyant du le ‘‘Disons’’.

-Oui oui, bon je suis BI. Maintenant j’ai le droit de te draguer ?

Je souriais intérieurement trop heureuse de cette découverte. Putain que oui il avait le droit de me draguer, même de me ramener chez lui et de me faire tout ce qu’il voulait de moi !

Mais par soucis de fierté, je répondis simplement :

-C’est à voir.

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Voilà pour ce premier chapitre d’une nouvelle histoire (oui encore je sais!)

Pour ceux qui se demanderaient combien j’en ai encore en réserve, je répondrais : pour l’instant une seule…après vous aurez des suites, ne vous inquiétez pas!

J’espère que ça vous a plus. Attendez de voir la suite, je pense que ça va vous réserver quelques surprises!

N’hésitez pas à me donner vos avis!