Cette Chambre (Deuxième Partie)

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Ma vie petite

Je me souviens encore du jour de ma première rentrée des classes.

J’avais hâte de me retrouver à l’école. J’allais pouvoir me faire de nouveaux amis, et présenter mes nouveaux amis à mes amis actuels.

Ma maman m’avait acheté un sac à dos trois jours avant, avec un petit mouton adorable brodé dessus.

Je l’avais montré à tous mes amis qui étaient déjà jaloux parce qu’eux n’en avait pas d’aussi beaux.

Mon premier jour en classe était comme je me l’imaginais. A un détail près. Les amis que je m’étais déjà fait avant l’école ne s’entendaient pas avec les nouveaux amis que je m’étais fait en à peine un jour d’école. Ils ne voulaient même pas se parler sur des prétextes insensés.

A peine rentrer chez moi le soir même, que je m’enfermais dans ma chambre.

Me premiers amis voulaient me garder pour eux seuls, sous prétexte que les autres amis que je m’étais fait allaient me faire du mal et me rendre triste, alors que eux ne le ferraient jamais.

Ils étaient égoïstes.

Moi, dans ma tête vielle de trois malheureuses années, je ne réalisais pas encore tout ce que cela signifiait.

Petit à petit au fil, des jours, j’ai fini par écouter mes premiers amis.

Car tous le gens de ma classe se moquaient de moi pour diverses raisons.

Le pire étant le surnom qu’ils m’avaient donné : la fille bizarre.

Pour eux je parlais souvent toute seule, et c’était trop étrange pour eux. Juste pour ça, j’étais catalogué avec ce surnom blessant et narquois que je me suis coltinée toute ma primaire. Rien de très inhabituel de la part d’enfants qui sont, nous le savons si cruel, mais pour la petite fille fragile que j’étais, c’était comme un cauchemar vivant.

C’était le début de mes ennuis. Les ennuis qui comme vous le devinez m’avais conduit dans ce fichu hôpital que je détestais tant.

 

Mes amis

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu des amis.

Depuis bébé, à maintenant. Je suis peut être enfermé dans une fausse prison, mais ils étaient toujours là pour moi. Ils m’aideront toujours, me pousserons toujours à être la plus juste avec moi-même, et surtout me soutiendront toujours.

Lorsque le drame est arrivé, ils ont été la pour moi, mais contrairement à d’habitude ils n’ont pas réussit à me réconforter. Même pas à faire arrêter la marre de larme qui se formait sur mon corps.

Souvent quand je pense à eux, ou que je parle d’eux, je dis que je les ai eus dans une pochette surprise.

Et c’est  presque vrai. Ce n’est jamais moi qui aborde les gens qui vont devenir mes amis, c’est toujours eux qui viennent vers moi. Et ils sont tous différents. Autant physiquement que mentalement. Ils sont jeunes, adultes, vieux, rieur, tristes, colériques, farceurs, enjoués, dépités….

L’une de mes plus vielle amies, que j’ai depuis ma petite enfance s’appelle Lila. C’est une gothique. Le rouge à lèvre noir, les boots compensés, le grand manteau en cuire noir qui fait limite cape. Le bustier à moitié déchiré et raccommodé avec des chaines pour que les trois malheureux bouts de tissus tiennent ensemble, la jupe a dentelle ultracourte, les bas-résille troués. La coiffure typique, avec les cheveux noir charbon, un côté rasé l’autre qui pend négligemment, des nœuds noir parsemés sur quelques mèches.

Un maquillage (en plus de son rouge à lèvre que ne la quitte jamais) outrancier, toujours noir, comme le reste. Des pupilles presque noirs. Des bijoux et piercings qui transpercent sa peau de toute part. Sans parler des tatouages qui recouvrent sont corps. En résumé, tout un attirail bien à elle qui donne dans le dark.
Et à côté de ça, une peau aussi blanche que la craie.

Je la vois très souvent, elle vient prendre de mes nouvelles et je lui parle pendant des heures durant.

 

Un peu de répit

                Quand j’avais quinze ans, j’ai eu un peu de répit. Ma mère m’a sortie de l’hôpital dans lequel j’étais. Enfin, la vérité serait que je me suis faite éjectée car les médecins semblaient ne plus pouvoir rien faire pour moi. Pensez bien que maman n’y a pas cru une seule seconde.

Elle avait bien essayé d’insister auprès de mon père pour qu’il me reprenne durant le court laps de temps où je serais relâchée dans le monde, mais il lui avait fait clairement comprendre qu’il n’était pas là juste quand elle en avait besoin et que la garde des enfants, était uniquement réservée à elle et non à lui, comme elle le lui avait si bien fait comprendre au tribunal lors de leur divorce. ‘‘Mon mari n’est pas capable d’élever des enfants même pour dix minutes si je reprends tes paroles’’ lui avais-t-il rétorqué en dernière phrase pour lui clouer le bec.

 Je suis donc restée à la maison avec elle et mon frère le temps que je réintègre une autre institution.

Je n’avais bien entendu pas le droit de lui parler, ma mère ayant tellement peur que je lui insuffle mes idées malsaines dans la tête. Le séjour que ma mère voulait me faire faire chez mon père était bien évidement pour cela, je ne devais pas pervertir son petit enfant chéri tellement pur. Mon père n’ayant pas d’enfant dans sa maison, ça aurai été pour elle, une bonne raison de m’y envoyer ; en plus du fait qu’elle n’aurait pas eu à s’occuper de moi.

A la maison je fus donc cloîtrée dans ma chambre sans avoir le doit d’en sortir. Comme si j’avais été atteinte d’une maladie contagieuse.

Si vous vous demandez quelle genre de mère traiterai sa fille de cette manière, ne chercher pas loin, puisque je vous répondrais ‘‘la mienne’’.

Les seuls moments où je pouvais les voir, c’était lors des repas.

En revanche si j’ouvrais la bouche, j’avais le droit à un regard noir de la part de maman qui surveillait attentivement tous mes propos. C’était la première fois que je sortais de ma prison depuis 3ans sans un réintégrer une autre dans la foulée, et je me retrouvais dans une autre prison ou je n’avais, en plus même pas le droit d’émettre un son.

Si je proposais de faire la vaisselle, elle me disait de retourner dans ma chambre pour me reposer car j’en avais besoin. Si je proposais de faire à manger elle me disait que ce n’était pas la peine, elle s’en s’occupait déjà ou allait s’y mettre ‘‘vas dans ta chambre tu t’y sentiras mieux’’ ajoutait-elle à la suite. Si je proposais de faire un peu de ménage, elle me disait que la maison était bien assez propre comme ça et que si je voulais vraiment faire du ménage je n’avais qu’à en faire un peu dans ma chambre. Si je proposais de regarder un film après le dîner, assis tous les trois en famille sur le canapé, elle me disait que la télé ne fonctionnais plus, et que de toute façon, il était l’heure d’aller dormir. Bref, tout était prétexte à ce que je me rende dans ma chambre et à ce que j’y reste surtout.

Je me retrouvais donc dans ma chambre, à ne rien pouvoir y faire. Ma mère l’avait presque aseptisé tant tout était carré, vide, et propre.

Pas de livre, pas d’ordinateur, pas de télé, juste un lit, une armoire des vêtements. J’avais tout de même le droit à un crayon et à une feuille ou un cahier. Mais uniquement si je le demandais, comme si je trouvais encore au service psychiatrie.

Etre ici ou là-bas ne me changeait en fait pas vraiement.

Je passais donc mes journées à dormir, et mes nuits à regarder le ciel par ma fenêtre.

Mon seul plaisir était là. Assise sur ma fenêtre, un trou d’au moins 6mètre en dessous de moi. Les étoiles et le vent qui s’engouffrait par brises tièdes m’entourant de son doux murmure, pour seule compagnie.

Ma mère habitait à la campagne. A environ une quarantaine de minute d’une grande ville.

Un village de pas plus de deux cent habitants. Un village paumé. Un village mort.

Et moi, toute les nuit je regardais ce village mort, je le détaillais, je l’épiais, je le surveillais…

Je me sentais peut être emprisonnée comme je l’avais été ces dernières années, mais au moins, lorsque je regardais par ma fenêtre, je ne voyais pas du grillage et une cour vide, je voyais le monde, le vrai. Avec la vapeur qui s’échappait de l’asphalte fumant se refroidissant lorsque la nuit tombait, la forêt se réveillant aux bourrasques de vents nocturnes, les branches s’agitant comme si les arbres étaient vivant, les animaux qui passaient ci et là en espérant ne pas se faire voir…

Il était là mon répit, dans se monde que je redécouvrais, se monde qui était réel et non pas artificiel comme celui que je côtoyais depuis des années.

 

Elle et lui

Lorsqu’il m’adressa la parole pour la première fois, je ne lui répondis pas.

J’avais la fâcheuse tendance à ignorer les gens et à rester dans mon coin.

Sans doute avais-je vu trop d’horreur et préférais-je rester seule.

D’autant plus que j’avais déjà une foule d’amis dont certain ici avec moi dans l’hôpital ; tous là pour moi, pourquoi en aurais-je voulu un autre ?

La deuxième fois qu’il m’adressa la parole, j’étais tellement dans mon monde, que je ne me rendis même pas compte qu’il me parlait. Jusqu’à ce qu’il me tapote légèremewnt l’épaule.

Ayant l’habitude de ce genre de comportement de la par des gens qui m’entour, je n’y prêtais pas attention, pensant que c’était une des mes hallucinations qui voulaient attirer mon attention.

Alors que lui réitérait son geste, je chuchotais en levant les yeux :

-Vous pouvez pas me laisser tranquille deux secondes ? J’en ai marre de…

Mais je ne fini pas ma phrase me rendant compte que ce n’était pas l’un de mes ‘‘ami’’, mais ce mec qui avais déjà essayé de me parler, et qui était lui réel.

-Tu ne m’a pas écouté me dit-il.

Bien sur que non que je ne l’avais pas écouté, si j’écoutais tout ce qui se passait autour de moi, on serait encore la à la saint glinglin !

-Non, lui répondis-je simplement en me levant et en partant, en partant loin de lui.

Je n’avais jamais eu d’ami réels, et ce n’était pas aujourd’hui que ça allait commencer.

La troisième fois qu’il m’adressa la parole, je fis comme si je ne le voyais et ne l’entendais pas, en somme comme la deuxième fois, mais cette fois-ci, je saisissais ce qu’il me disait. Mais je n’écoutais pas vraiment, essayant de m’isoler dans ma tête. Sans réel succès je dois l’avouer.

Ensuite il ne me parla plus pendant un moment. Juste deux petites semaines, qui sont ici, un moment, en vu du temps qui passait tellement lentement.

Mais même s’il ne me parlait pas, il passait son temps à être près de moi, et à me regarder. Comme si son regard pouvait me mettre à nu, et détailler mes pensées.

Mais cela ne me dérangeait pas, je n’avais que trop eu de regard insistant sur moi durant mon enfance pour que son le sien m’affecte. Et s’il l’espérait, il se mettait le doigt dans l’œil, et très profond.

Au bout de deux semaines, il vint me chuchoter à l’oreille quelques petits mots.

Que je me forçais à ne pas écouter.

Je ne voulais pas d’autre amis, je ne voulais pas rencontrer de gens, je ne voulais pas souffrir, encore.

Quelques voix autour de moi me soufflait que cette fois ci se ne serait pas pareil, car lui était différent, car lui était ici, avec moi, car lui pourraient peut être me comprendre.

Mais je les ignorais, car seuls mes vrais amis pouvaient me donner des conseils que j’écoutais ; et ces voix que j’entendais ne faisaient pas partie des mes amis.

Je l’ignorais toujours, faisant comme si je n’entendais pas ces mots, alors que je les entendais, et que parfois même je les écoutais. Chacun  d’eux était un appel qu’il me lançait. Un appel pour que je vienne à lui, un appel pour que je sois avec lui, un appel pour que sois près de lui, un appel pour que nous devenions de simples amis.

Mais pour moi, être amie n’était pas simple, et c’est ce qui me terrifiait le plus.

Plus le temps passait, plus il me mettait en colère.

En colère de le voir toujours après moi.

En colère de le voir insister.

En colère de le voir persister ; malgré mon comportement ; malgré mes regrets ; malgré tout mes défauts apparents.

Au bout d’un mois de harcèlement, je consentis à lui dire bonjours lorsqu’il me le disait lui-même. Juste pour être polie. Une seule fois par jour. Ce n’était en fait pas grand-chose, si ce n’est un simple mot qui sortait de ma bouche, lui étant destiné.

Je continuais ce jeu encore un mois de plus.

Et le fait qu’il ne change aucunement ces habitudes me surpris.

En effet il continuait, presque chaque jour, de me chuchoter des mots à l’oreille. Comme si je devais être la seule personne à les entendre.

Ces mots n’étaient pourtant que des banalités, tels que bonjour, comment vas-tu,  est-ce que je peux m’assoir à côté de toi, tu veux te promener avec moi…

Seulement, je sentais qu’ils ne voulaient en réalité pas dire ce qu’ils disaient. Ils étaient plus profonds, plus forts, comme si à travers eux, il essayait de me dire quelque chose d’autre.

Ces mots allaient de pairs avec les regards qu’il ne cessait de me lancer. De longs regards appuyés et déshabilleurs. Exactement comme s’il essayait à travers ceux-ci, de me sonder, de me découvrir, de percer tous les mystères qui m’entouraient.

Curieusement ils ne me mettaient pas tant mal à l’aise que ça. Sans doute parce qu’à force d’avoir reçut le même genre de regards de la part de mon entourage, je m’y étais habitué.

 

Lila

Lila était toujours très proche de moi. Un peu comme ma confidente principale. Peut être parce que c’était celle qui parlait le moins dans mon petit groupe d’habitués.

Si au début elle avait pu me faire peur, maintenant ce n’est plus le cas.

Quand on remarque dans le coin de sa chambre une punk qui n’en bouge jamais, quoi de plus normal d’avoir un peu les miquettes.

Chaque jour je la vois. Et je lui confie tout. A demi mot, toutes les deux enfermée dans notre bulle.

Elle ne sait pas non plus vraiment ce qu’elle fait ici. Mais elle sait qu’elle a envie de veiller sur moi. Alors elle le fait.

Elle est assez jeune, à peine vingt-cinq ans. Elle m’a déjà expliqué qu’elle était une avant-gardiste sur son temps. Elle est l’une des premières à avoir adopté ce style punk-gothique. Avec des porte-jarretelles apparents et des vêtements déchirés, vers les années 1965. Elle n’avait pas peur des remontrances ou du regard des autres. Elle est née d’un père qu’elle ne connaissait pas, pendant la guerre. Un allemand. Sa mère était elle, française. Elle ne lui avait jamais dit si elle c’était fait violé ou pas. Quoi qu’il en soit, elle était née. Sa mère était aimante avec elle. Mais tous la montrait du doigt. Elle avait été déshonoré la mort de son mari qui était partit au front pour ne plus jamais revenir, en ayant cette battarde d’allemande. Tous la blâmaient. Ils l’avaient même tondue à la fin de la guerre lui injuriant des propos haineux allant jusqu’à lui cracher dessus. Lila était trop petite pour s’en rappeler n’ayant à cette époque que quelques années de vie, mais sa grande sœur qu’elle avait à la maison avec elle le lui avait raconté. Suite à l’histoire de sa mère, elle avait décidé de ne jamais se laisser faire et de ne jamais se laisser dicter sa vie par qui que ce soit. Elle était donc devenue une rebelle punk, se tatouant et se perçants le corps à tire-larigot. Tout était bon prétexte pour avoir un nouveau tatouage, ou un nouveau piercing. Elle portait haut et fort l’étendard des femmes dites ‘‘libres’’, et elle en était fière. Et bien entendu la suite de son histoire, la mort, lui, a été dans la continuité de sa vie qui se déroulait à mille a l’heure. Elle n’en a jamais parlé, mais je sais que ça a du être quelque chose d’horrible. Parfois, lorsqu’elle est en colère, je la vois apparaitre sous une autre forme. Plus sombre, avec un visage décharné, du sang, des morceaux de peau déchirés et des bouts d’os visibles… Le cliché du mort vivant pour en faire une description imagé. Lorsque c’est comme ça, elle part. Et je ne la revois plus pendant quelques semaines, voir un mois. Et lorsqu’elle revient, elle fait comme si elle ne se souvenait pas du moment précis où elle avait changé ou comme s’il n’était jamais arrivé.

Je lui avais déjà demandé si elle avait eu des enfants. Elle me répond souvent qu’elle aurait pu, mais qu’elle ne voulait pas faire vivre à son enfant le calvaire qu’elle, a vécut enfant. Se sachant un peu spéciale, elle savait les risque qu’encourait sa fille de se trainer une mère telle qu’elle, allant contre les règles et là ou bon lui semblait, tant que ça lui plaisait. Elle c’était donc toujours débrouillée pour ne jamais avoir de bébé, allant même jusqu’à se faire avorter. Je passerais sous silence ce passage, tant la ‘‘technique’’ employé à l’époque était terrible.

Lila était une femme qui ne se laissait jamais soumettre, avec un caractère bien trempé. Une femme forte, et sur d’elle.

Si seulement j’avais pu l’avoir en tant que personne en chair et en os à mes côtés, j’aurais pu en mettre dans les yeux, et en faire voir de toutes les couleurs à tout le monde.

Mais voilà, Lila, j’étais la seule à la voir et à l’entendre.

 

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Voilà le second chapitre. (avec un jour de retard, j’admet, mais je vais sans doute me mettre à publier le 1er dorénavant)

Assez court je sais! Mais je suis assez surmenée en ce moment, outre le fait que j’ai repris les cours et que c’est juste deux fois plus de boulot et de temps en moins, je n’arrive plus à dormir, je suis donc dans un état de fatigué anormalement élevé, et donc, pour moi écrire relève de l’exploit, puisque ma tête ne suis plus^^

J’espère tout de même que ça vous plait, et que vous entrevoyez un peu plus le monde de ma perso principale (héhé je ne vais pas me trahir en écrivant son nom, vous croyez quoi vous!)

Sur ce, bonne soirée!

Cette Chambre (Première partie)

 

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La perte

Après que sa chambre ait été débarrassée,  je me suis assise au milieu.

Il n’en restait plus rien.

Les posters avaient même disparut des murs.

Des pots de peinture blanche avaient été apportés et posés devant la porte.

Tout allait encore plus être effacé, comme si cette chambre n’avait pas d’âme, comme si cette chambre n’en était qu’une parmi les autres, comme si personne n’y avait jamais vécu, comme si on voulait lui redonner sa jeunesse, comme si on voulait qu’elle soit neuve, et non pas remplis de souvenir que seul le temps aurait pu amener.

A quoi cela servait-il de rester pour regarder alors que tout ce qui faisait que c’était SA chambre avait disparut ?

A quoi cela servait-il que je reste puisque LUI n’était plus là ?

A quoi servait-il que je sois restée dans un coin pour voir partir tous les meubles alors que ça me faisait souffrir ?

A quoi cela servait-il que je reste  sans bouger en plein milieu ?

Les peintres allaient bientôt arriver, et ils allaient me faire sortir de toute façon.

Mais pourquoi ne pas rester ? Rester ici, aussi longtemps que possible en espérant que des traces de lui y soient encore. Rester pour continuer à la faire vivre à travers son souvenir qu’ils essayent tant bien que mal d’effacer. Rester, juste rester, parce que c’est là que je suis au plus porche de lui.

La chambre avait beau être vide de toutes ses affaires, son odeur subsistait. Comme si tout le ménage fait n’avait pas suffit à la faire s’en aller.

Je me disais que si je fermais les yeux et les rouvrais, il serait là, debout devant moi, à me sourire, et à me demander ‘‘Pourquoi tu es assise toute seule dans une chambre vide, c’est triste, viens, on va trouver un autre endroit pour nous deux’’.

Mais je ne fermai pas les yeux, car si lorsque que je les ré-ouvrirais, il ne serait pas là, tout s’écroulerait encore plus, et mes pensées prendraient la forme de nuage en colère, pour y déverser leur pluie.

Cette pluie que j’avais réussie à garder au fond de moi, barricadée dans un récipient hermétique que je ne voulais ouvrir pour rien au monde.

Si je me concentrais, j’arrivais à recréer sa chambre. Là il y avait le bureau, à côté une pile de livre (sa collection personnelle à laquelle il tenait tant), son lit en face, toutes ses petites inventions si pratique, son armoire qui ne fermait jamais tant ses vêtements étaient nombreux et mal pliés, et en plein milieu de tout ça, un fauteuil bleu. Il adorait le bleu, toutes les teintes de bleus. Il avait repeint toute la chambre en un dégradé de bleu, c’était magnifique, il était un artiste et maniait les couleurs comme un roi, alliant des mélanges et des teintes tellement belles que mes yeux restaient hypnotisés par tant de beauté. Mais bientôt tout allait être dévasté, cette harmonie de bleus allait être recouverte par du blanc, froid et sans âme pour effacer ce géni qui me faisait voir la vie sous un autre angle, un angle tellement original, un angle si agréable, un angle de merveille.

Tout ça m’avait été arraché ! Tout, et maintenant il ne me restait plus que mes yeux pour souffrir et mon cœur pour pleurer. 

Le choix

Parfois dans la vie, il faut faire des choix.

Des choix durs, des choix simples, mais des choix.
En fait notre vie est constellée de choix.

Choisir son appartement, choisir ses amis, choisir son travail, choisir où partir en vacance, choisir ses habits. Tout, absolument tout est un choix. Et même, lorsque l’on ne choisit pas soi-même, ce sont les autres qui choisissent.

On dit que quand on est majeur, ce ne sont pas les autres qui choisissent pour nous, on dit que nous sommes responsable de nous même, que l’on fait ce que l’on veut, mais croyez moi, même si votre majorité est absolue, le droit de la famille pèse encore sur vous ; toujours sur vous, et ils peuvent EUX choisir, choisir pour vous… Et malheureusement pour moi, ce sont eux, ma famille qui ont choisit pour moi. Et quand ça arrive, c’est comme un coup de poignard, même si on s’y attend.

 

 

 

La vie

                Ici, tout le monde rigole. Ici tout le monde DOIT rigoler.

Si le rire est ici une obligation, c’est parce que je suis dans un endroit assez spécifique.

Un endroit où le rire est source de bonheur, car il est l’élément principal de notre thérapie à tous.

Enfin c’est ce que pense tous ses ‘‘médecins’’. Parce qu’en fait ils ne sont pas de vrais médecins. Ils n’ont pour aucun, il me semble, leur diplômes et exercent ce qu’ils appellent une ‘‘médecine alternative’’.

En gros nous sommes des cobayes pour une médecine encore non reconnue.

On explique vite fait le topo.

C’est un genre de refuge, enfin moi j’appelle ça un asile, eux un refuge (chacun son point de vue).

On est enfermé, enfin en semi liberté (J’ai du mal avec leurs mots à eux), ça signifie que l’on a le droit d’aller où bon nous semble dans l’établissement et dans le ‘’jardin’’, à condition qu’on ne franchisse pas les barrières de sécurité (barrière de sécurité signifiant en fait : clôture électrique de 3mètres de haut).

Ensuite, c’est la que ça se gatte : (parce que l’on se doute évidemment à ce stade que leurs ‘‘barrières de sécurité’’ sont infranchissable) si l’on tente de franchir les barrières (s’échapper de l’asile dans mon langage), on se retrouve immédiatement restreint de nos droits. Ce qui signifie : camisole, chambre molletonnée insonorisé, et aucunes visites (même infirmières) durant 5 jours.

Autant dire un rêve, ce centre de thérapie par le rire…

Ensuite prenons en compte que ça, ce ne sont que les règles, je ne vous parle pas du reste. A savoir les pensionnaires. Parce que ici on intègre tout le monde, pour peu qu’ils soient un petit peu déglingués…

L’ambiance à l’intérieur est donc quelque peu, spéciale.

Les chambres sont doubles, ils pensent que pour notre bien, il faut que nous soyons entourés et que nous nous entraidions.

Je trouve que pour une fois ce n’est pas une si mauvaise idée, ça nous permet de favoriser les rencontres. La personne avec qui nous intégrons la chambre doit toujours être ici depuis plus longtemps que vous, ainsi il peut vous montrer comment est l’endroit, l’univers dans lequel on va vivre et autres…

En somme, un bon fonctionnement. En revanche si vous vous tapez le déchet qu’ils m’ont refourgués ça fait  tout de suite moins rêver.

C’est un petit jeune, intégré avec son jumeau dans, bien sur, deux chambres différentes.

A peine 18ans, incorporé ici à cause de sa forte tendance à être seul.

Il ne parle jamais, bien que j’essaye d’engager la conversation régulièrement avec lui, ne bouge jamais de son lit évite tout contact avec moi, et est comme enfermé dans un coin duquel il ne sort jamais.

Son frère est en réalité, l’exact opposé.

Lui a été interné pour des excès de colère répétitif et incontrôlable. Colère dont personne ne sait d’où vient le déclencheur.

Il a le droit à une chambre seul.

Petit veinard.

Enfin c’était la moindre de choses, car bien qu’il ait essayé d’intégrer le même programme que les autres, ça n’a pas marché comme nos médecins l’espéraient.

En effet, il a envoyé 5 de ses ‘‘camarades de chambres’’ à l’hôpital lors d’une de ses crises.

Et comme la politique de la maison est ‘‘liberté’’, les personnes à problèmes dit ‘‘grave’’ ne sont ni enfermés ni mi en camisole (à moins bien sur qu’ils n’essayent de s’échapper de l’institut).

Nous devons pouvoir circuler librement dans les locaux.

Politique de merde.

 

 

 

Le quotidien

                En fait, les gens dans cet institut ne sont pas tant horrible qu’on pourrait le croire, ils ont juste une personnalité différente pour chacun.

Et c’est bien normal. Nous avons tous une vie différente, nous sommes donc tous différents.

Certains sont amicaux, presque trop amicaux je dirais même, surtout quand ses amis qui sont amicaux vous collent partout car vous êtes leur amis… (et oui il ne faut pas oublier qu’on est dans un asile, et qu’on abrite quand même une bonne flopée de tarés).

D’autres sont renfermé comme mon partenaire de chambre avec qui toute approche, geste ou même compréhension est impossible.

J’ai pas demander à vivre avec un autiste moi, je suis là pour aller mieux, et non pas pour m’enfoncer à cause d’un mec qui me pourrit la vie…

Vous vous imaginez, que lorsque nous devons rester dans nos chambres (une autre des règles qui sont si merveilleuses ici) je ne peux avoir de contact avec personne. Rester une journée par semaine pour favoriser la compréhension, l’approche et l’amitié avec notre voisin de chambre, voilà leur concept. L’immersion qu’ils appellent ça. Moi j’appelle ça la prison…

Et encore si c’était que ça…

Deux fois par mois on a le droit aux jeux des tarés…Enfin eux appellent ça les jeux d’immersion (encore un truc avec la prison si vous voyez ce que je veux dire).

Le but est de passer une journée complète avec son camarade de chambre, sans le lâcher et de faire des jeux qui ne se jouent qu’à deux.

Si on avait des jeux comme tennis, badminton, échecs, dames, petit chevaux, bataille naval… Ça irait, mais là, non, ce n’est pas le cas, il faut qu’ils nous emmerdent jusqu’au bout en nous proposant des trucs à la con comme, je cite :

-course de sac à patate à deux (deux dans le même sac à patate)

-projet en coordination (comme créer un vêtement, un vase, un mobile, un bibelot…)

-le twister

-la lutte

Et j’en passe…

Tous en prenant en compte qu’on m’a refilé un partenaire incapable de vous toucher, de vous adresser la parole ou même de vous regarder, je ne vous raconte pas l’ambiance. Ça donne en un truc très festif où je m’ennuie, ne fait rien, m’énerve toute seule et encore mieux, me fais réprimander par les infirmiers et autres aides pour ‘‘manque de motivation et perturbation du bien être de l’établissement’’.

Bref comme je le disais, j’ai un camarade de chambre qui n’est là QUE pour me pourrir la vie ! 

L’enfance

                Quand on est petit, on croit que tout est possible. Et on ne se prive pas de le dire.

Mais parfois, il vaudrait quand même mieux se taire.

Le problème avec les enfants, c’est que se taire n’est pas dans leur nature.

Moi par exemple, petite, je passais mon temps à déblatérer tout ce que qui me passait par la tête.

Que je soie seule ou non, les idées fusaient à une vitesse incroyable, et tout voulaient sortir. Quand j’en parlais à mes parents je recevais toujours la même réponse ; à savoir ‘‘Ma chérie arrête de raconter des bêtises ! Tu sais bien que ce que tu dis sort de ton imagination’’

Le problème c’est que petite, vous savez que ça ne sort pas de votre imagination, tout simplement parce que petite, tout est possible. Et si tout n’était pas possible, comment les adultes ferraient pour vous faire gober tout et n’importe quoi pour se sortir des conneries qu’ils font ou qu’ils vous font voir ?

Vous n’avez jamais entendu les excuses tel que ‘‘C’est la jumelle maléfique de maman’’ ou encore ‘‘Ce n’est pas ce que tu crois, papa est en train de soigner la dame parce qu’elle a mal dedans elle’’. (Mes parents sont divorcés depuis un bail, pas besoin de vous expliquer ce qui a cloché je pense.)

Tout ça pour dire que petite, j’aurai mieux fait de me la fermer plutôt que d’expliquer comment je voyais la vie, croyez moi, ça m’aurait évité beaucoup de problèmes.

 

 

 

L’homme à qui on parle

                ‘‘Ma chérie tu pourrais venir s’il te plait ?’’

Vous faites quoi à 6 ans quand on vous demande ça ?

Moi à 6ans, je vais voir ma maman.

‘‘Tu te souviens que je t’avais parlé qu’un monsieur devait venir cette semaine, pour que vous discutiez un peu ?’’

Je ne bougeais pas, et remuais juste la tête de haut en bas.

‘‘Et bien il est là’’ me dit-elle en désignant un grand monsieur avec une longue barbe noire, des petites lunettes bien rondes, et un costume qui lui donnait l’air d’un agent secret en mission.

Bien entendu, mon imagination de petite fille ne pouvait que s’en réjouir, un monsieur venait juste pour me parler, à moi toute seule.

Une aubaine pour moi, car j’avais le droit de tout raconter à ce monsieur, ça me changeait de mes parents qui ne m’écoutaient jamais et ne cessaient de dire que je racontais des bêtises. Lui au moins, il m’écoutait, il participait à la conversation, et ne disait jamais que c’était des bêtises. Même si je remarquais que quelques fois, il ne me croyait pas trop.

Je le voyais une fois par semaine, tous les mercredis après midi pendant au moins une heure.

J’attendais donc chaque mercredi avec impatiente. Derrière la fenêtre avec les deux mains posées sur le carreau à surveiller que sa voiture bleue arrive.

Si  seulement j’avais su à ce moment là… Je n’aurais jamais parlé.

 

 

 

 Premier Etablissement  

Les colombes épanouies qu’il s’appelait.

C’était un Centre pour personnes en difficultés mentales (mais ne jamais perdre de vue que dans ce genre d’endroit tout est embellit, et que : Centre pour personnes en difficultés mentales signifie en réalité : centre pour malades mentaux, autrement appelé  Asile.)

J’avais douze ans la première fois.

Assez de chance pour bénéficier d’une chambre seule. (Qu’est-ce que je ne ferrais pas pour avoir une chambre seule maintenant.)

Papa et maman n’étaient pas d’accord sur mon internement. Papa était contre. Maman pour.

Maman trouvait que c’était une nécessité absolue afin que je retrouve un équilibre mental normal et que je me sorte de la tête toutes ses âneries.

Papa lui, trouvait cela absurde, car j’allais leur coûter trop cher. ‘‘Une école militaire aurai fait autant de bien et notre argent ne passerait pas par les fenêtres’’ étant ses propres propos.

Maman avait ma garde à temps plein car papa n’était pas capable de s’occuper convenablement de moi, c’est donc maman qui emporta la partie, mais papa déboursa tout de même de l’argent pour moi. ‘‘Un enfant, si on le fait à deux, on l’élève à deux’’ ne cessait de répéter maman.

‘‘ Ne t’en fait pas ma puce, ici tu vas être vraiment bien’’ m’avais assuré ma mère.

Viens faire un tour ici maman, on verra si toi tu t’y sens si bien que ça.

Pas de musique, pas de télé, pas d’ordinateur, pas de livres, pas papier, ni de crayons, aucun contact avec l’extérieur, et un isolement d’un mois dans votre chambre, en ne voyant que le personnel médical en charge de vous (à savoir deux infirmières différente, et le psychiatre).

Un vrai bonheur maman, tout comme tu me l’avais promis !

Enfin ne soyons pas mauvaises langue, elle aura tout de même attendu mes douze ans avant de me faire interner !

 

La vie sans lui

                Depuis qu’il n’était plus là, j’avais fait un pas en arrière. Non pas un pas en fait, plutôt un bon. Un bon de quinze mètre.

Tout me paraissait insipide.

Je ne voulais parler à personne, je ne voulais voir personne, je ne voulais être en présence de personne.

Je voulais rester seule.
J’avais demandé mon affectation dans sa chambre. Mais je n’y ai pas eu le droit. Même quand ma connasse de psychologue l’avait conseillé au directeur, celui-ci avais refusé. Le programme était ce qu’il était, et tout les patients, à l’exception des patients à forte crise pouvant en blesser gravement d’autre devaient être deux.

Je me retrouvais donc avec ce connard d’autiste qui n’avait rien fait pour sauver son putain de frère.

Alors, j’avais essayé de me rebeller. D’abord, j’avais cassé tout dans ma chambre. Le lit, l’armoire, le fauteuil. J’avais déchiré tout mes vêtements. Seuls mes livres étaient restés intact. Pour la seule et unique raison qu’ils n’étaient pas vraiment à moi, puisque c’était les siens, que j’avais eu le droit de récupérer (c’était ça ou la poubelle de toute façon). Je n’aurai jamais pu détruire la seule chose qui me rattachait encore un peu à lui, la seule chose qui me rattachait encore un peu au passé, la seule chose qui me rattachait encore un peu à la vie. La vie que je devais désormais vivre, sans lui, seule.

Bordel, mais pourquoi ça faisait si mal.

Tout les jours, sans pouvoir le stopper, mon cœur ratait des battements et déversait un flot de sang brulant dans tout mon corps.

C’est ce que l’on devait appeler les larmes du cœur.

Que n’aurai-je pas donnée pour faire un bon en arrière et tout changer dans ma vie, pour ne jamais connaitre ce sentiment.

Il m’avait fallut d’une fois, d’une seule fois où je me sentis à ma place, bien et heureuse, pour récolter ensuite le pire de tous les mal qui puissent exister.

Après ma crise, où tout mon mobilier (si restreint soit-il) avait été détruit, on n’avait pas jugé nécessaire de me changer de chambre, puisque je ne faisais que du mal matériel. Bien sur, des mesures de sécurité avaient été prises.
Plus de mobilier dans la chambre, juste un matelas (à même le sol). Le reste de mes affaires avaient été transporté dans la salle des aides-soignantes. Si je voulais quelque chose, je devais le réclamer et je n’avais le droit de m’en servir que sous la surveillance d’une d’entre elles. Bref, le pied.

Je décidais donc de passer à l’étape suivante. Considérant que c’était de leur faute si je ne pouvais pas avoir ce que je voulais, je me mis à violenter mon compagnon de chambre. Pas difficile de violenter un autiste me direz-vous, un bruit plus haut que l’autre, et il partait dans une crise. Je me servis donc de cet atout, en plus de toutes autres violences que je lui infligeais. Après tout, lui n’avait pas bougé le doigt pour sauver son frère, alors pourquoi l’épargnerais-je ? Le fait qu’il soit autiste n’influait pour moi en rien les capacités à sauver une personne de la déchéance et d’un destin funeste comme celui qu’avait subit son frère.

Mais ce n’était pas encore assez. Je ne fus que transférée dans une autre chambre (et vous vous ne doutez bien, pas celle dont je réclamais l’accès) avec un autre patient, plus mature et plus enclin à gérer mes excès de colère.

La personne avec qui je partageais la chambre était maintenant un homme musclé comme un bœuf étant parfaitement capable de me maitriser si l’idée de lui faire du mal me prenait.

Forcé de me rabattre sur une autre solution, je me refermais sur moi-même.

Ma mère venait me voir toutes les semaines.

Nos rapports (entravés depuis mon premier réel internement) ne s’amélioraient pas.

Comment l’aurait-il pu ?
C’est elle qui me forçait à rester ici ; c’est elle qui m’avait la première trahi.

Malheureusement, ce n’est pas ça qui me faisait le plus mal, mais bien le fait de l’avoir perdu lui.

Alors dans ma douce dépression qui m’entraînait vers les abysses, je me surpris à penser pour la première fois de ma vie, que peut être, mes vérités étaient fausses, et qu’il fallait sans doute que je me sorte de ce monde -de mon monde- que tout le monde  se plaisait à penser imaginaire.

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Voilà pour ma deuxième histoire posté sur ce cite.

C’est un des récits que j’écris qui me plait le plus et qui me tien le plus à cœur, par son style, son thème et son histoire.

Il est assez compliquer à suivre parfois, et réserve bien des surprises.

J’espère bien que ça vous à plus et que ça vous plaira encore!